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22/09/2018

Jack Williamson - Les Humanoïdes

Williamson.jpgDans un lointain futur, l'Humanité a essaimé sur de nombreuses planètes à travers la galaxie. Mais d'un monde à l'autre, le niveau technologique a plus ou moins baissé et les contacts interplanétaires ont souvent été rompu. Le professeur Forester est un physicien vivant sur un monde dont la civilisation est grosso-modo du même type que la nôtre. Ce monde est menacé par une triade de planètes hostiles. Mais voilà qu'en observant l'explosion d'une nova, Forester découvre une nouvelle forme de physique, le rhodo-magnétisme. Installé dans une base ultra-secrète, on lui confie l'élaboration de nouveaux missiles capables de détruire si besoin ces trois planètes.

Mais c'est un nouvel ennemi qui finalement arrive: des hordes de robots humanoïdes, qui s'installent et prennent le pouvoir avec d'autant plus de facilité qu'ils ne sont a priori pas hostiles: ils sont là pour servir et rendre heureux. Et cela à tout prix, quitte à le faire contre le gré des personnes. Le professeur Forester va alors entrer en résistance contre ce bonheur imposé.

À l'origine simple nouvelle, Les Humanoïdes a été étendu à la taille d'un roman par Jack Williamson en 1948. Et ça se sent. L'idée de base est excellente: créés sur une lointaine planète par un savant qui voulait le bonheur des gens, ses robots se sont imposés, guidés par la volonté sans faille de rendre l'ensemble de l'humanité heureuse. Hélas, étendre une nouvelle n'est pas toujours un bon choix. Plombé par de longs passages de technoblabla, et articulé autour d'une intrigue souffrant de défauts de rythme, Les Humanoïdes est finalement, malgré un épilogue surprenant, un roman inégal et vieilli.

19/08/2018

Gilles Thomas - Les Hommes marqués

GillesThomas.jpgGilles Thomas, alias Julia Verlanger, est en quelque sorte un auteur culte dans le milieu de la SF française. Introduite au Fleuve Noir en 1976, elle a alors adopté un rythme de publication frénétique, propre aux auteurs de cette maison d'édition, avec pas moins de quatre romans par an, au Fleuve, ou aux éditions du Masque. Je n'ai rien lu d'elle depuis longtemps, et dans ce qu'il me restait en stock, il y avait Les Hommes marqués, un de ses premiers romans. 

L'humanité a colonisé divers mondes un peu partout, ces mondes ont pris leur indépendance et ont formé quelques grands ensembles politiques. La Terre, cependant, a voulu se tenir à l'écart de l'un d'eux. Une guerre a eu lieu, guerre perdue par les Terriens. Les anciens combattants ont alors été massivement déportés, marqués d'un A rouge sur le front et vendus comme androïdes, un statut encore inférieur à celui d'esclave. L'un d'eux, Garral Saltienne, devient le jouet sexuel d'une riche désœuvrée. Motivé par la haine, il parvient à s'évader, à l'aide d'un complice, et à rejoindre un monde libre. Ce monde a pour particularité d'être invivable en surface. Aussi y a-t-on creusé de vastes grottes. La place est donc restreinte, et pour être admis ici, il faut franchir diverses épreuves mortelles.

Voilà un roman qui aurait pu s'appeler "Apparition des surhommes". Car Garral, piqué par des insectes mutants, va acquérir des facultés étonnantes, qu'il transmettra à ses complices, jusqu'à parvenir à ses fins. Cet homme, comme tant d'autres héros de SF avant lui, est increvable, implacable, prêt à tout pour réussir. C'est là d'ailleurs le gros défaut de ce roman: on n'y trouve rien de neuf, même pour l'époque. Le héros est de la trempe de ceux de Van Vogt. C'est donc un texte irrémédiablement daté. De plus la psychologie des personnages est limité au strict minimum. Mais on notera tout de même qu'il s'agit d'un roman court, dense, riche en rebondissement, et qui donc se lit d'une traite. 

17/08/2018

E. C. Tubb - Les Vents de Gath

Tubb.jpgJe dois posséder une dizaine de volumes de la série "Dumarest", écrite par E. C. Tubb de 1967 à sa mort, et même si c'est un auteur que j'apprécie beaucoup, je n'en avais encore jamais ouvert un seul. Il était temps de rattraper ce retard, avec le premier tome, Les Vents de Gath

Earl Dumarest est un homme étrange, il voyage de monde en monde à la recherche de la Terre. Il est né sur cette planète, mais il s'en est enfui à l'âge de 10 ans, et depuis, il en a oublié le chemin. Or la Terre est devenu un monde secret, à l'écart, oublié de tous. Dumarest arrive un jour par erreur du Gath. Gath est un trou perdu de la galaxie, un monde qui ne vit que par le tourisme: des visiteurs venant chaque année assister à une tempête dont la particularité est d'être accompagnée de vents mystérieux porteurs de voix. 

Pauvres comme puissants arrivent ici. Et parmi les puissants, voici que débarque la Matriarche de Kund, avec toute sa suite. Une vieille femme qui s'accroche au pouvoir et qui s'apprête à nommer celle qui doit lui succéder. Une situation qui ne manque pas d'attirer les tueurs armés par des factions rivales.

Voilà un roman fort sympathique, avec un univers qui tient debout: on sent déjà que Tubb a envie de l'explorer dans des suites. Pour autant, il n'est pas nécessaire de lire ces suites: l'histoire propre à ce volume s'achève bien à la dernière page de celui-ci, sans laisser de fil narratif en plan. Cependant, Les Vents de Gath est aussi un roman très tributaire d'influences passées, et on sent notamment le poids de Leigh Brackett. Earl Dumarest est en effet comme un jumeau d'Eric John Stark: endurant, increvable, maître de ses émotions, tout peu lui arriver, il s'en sortira quand même, fusse dans un état lamentable.

Comme d'ordinaire avec les premiers volumes de la collection Galaxie-bis, deux courtes nouvelles accompagnent ce roman. Elle sont de Fredric Brown et Mack Reynolds pour l'une, et de Clifford Simak pour l'autre. Les deux sont anecdotiques.