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14/04/2019

Claude Joste – Le Chandelier de Noël (1967)

Joste.jpgJe ne suis pas très polar. Je n'en lis quasiment pas, en regarde fort peu au cinéma ou en série. Je trouve ça trop proche du réel, alors que pour toute mes lectures, il me faut un décalage par rapport à mon espace et à mon temps. Mais lorsque qu'un roman policier commence à être ancien (1967 dans le cas présent), le décalage temporel commence à être effectif. Du coup, en trouvant celui-ci dans la bibliothèque parentale, j'ai voulu essayer. Un essai d'autant moins difficile que le roman est fort court. Voici donc Le Chandelier de Noël, premier roman de Claude Joste.

Jacques Morin est steward chez Air France. À l'issu d'un vol ordinaire, il se fait pincer en atterrissant aux USA: sa valise, dotée d'un double-fond, contient de la drogue. Arrêté, il clame une semi-innocence: il savait qu'il convoyait quelque chose d'illégal, mais pour lui, il s'agissait de bases de parfums. On lui propose alors un deal: sa peine sera réduite s'il permet de faire tomber ses destinataires. Morin accepte, et une partie du réseau est ainsi capturer. Il est cependant envoyé en prison, mais au bout de six mois, il peut bénéficier d'une remise de peine. De retour en France, il n'a qu'une seule envie: disparaître, car il sait que le syndicat à qui devait être livrée la drogue le poursuivra où qu'il ira. Il cherche alors à recontacter la femme qui lui a proposer de convoyer les "parfums".

Voilà un petit roman, dans tous les sens du terme, mais pas du tout indigne. L'intrigue est classique, mais elle bénéficie d'une fin en pied de nez qui pourrait passer pour un deus ex machina si elle ne faisait simplement que prendre le lecteur à rebrousse poil en lui montrant si ce qu'il avait lu jusqu'ici lui semblait tenir debout seul, il n'en était rien. Mais il est difficile d'en dire plus sans trop en dévoiler. 

Claude Joste n'est pas un grand styliste, mais il raconte honnêtement, une histoire assez bien construite. N'ayant rien de révolutionnaire, vite lu, ce roman aurait pu cependant donner un bon téléfilm. 

18:56 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

18/02/2019

Charlemagne-Ischir Defontenay - Star ou Ψ de Cassiopée

Star.jpgPublié initialement en 1854, Star ou Ψ de Cassiopée de Charlemagne-Ischir Defontenay est un pur OVNI littéraire. Ce n'est pas un roman, ni un recueil de nouvelles ou de poésie. C'est un traité historique et ethnographique du même genre que ceux qu'on publiait alors sur les pays d'Asie, par exemple. À ceci près qu'il concerne un autre système stellaire, celui de Star ou Ψ de Cassiopée. Les textes s'y présentent comme la traduction de manuscrits découverts dans une météorite dans l'Himalaya, puis patiemment déchiffrés. On nous donne ainsi à lire une histoire des Stariens, un peuple humanoïde créateur de plusieurs civilisations originales, qui se sont cependant effondrées sous les coups d'une terrible maladie. Une poignée de survivants a cependant pu fuir dans l'espace, pour coloniser les autres planètes du système, où ils ont rencontré là encore d'autres civilisations. 

Suivent, après cet historique, des fragments de la culture starienne: des textes littéraires, des pièces de théâtre, des poésies. La forme du livre est d'autant plus surprenante que la partie "terrienne", qui relate la découverte des documents et leur lecture, est entièrement rédigée en vers. 

Il est difficile de décrire dans l'ensemble cette œuvre hors normes, dont la date même de publication surprend, tant elle contient d'éléments absolument originaux non seulement pour l'époque, mais aussi pour les décennies à venir.

Star ou Ψ de Cassiopée est un bijou, et sa réédition chez ArchéoSF est une excellente chose.

Jack McDevitt - Seeker

Seeker.jpgDans un futur lointain, à plus de 9000 de nous, l'humanité a essaimé à travers la galaxie. Une humanité apaisée: les conflits ont quasiment disparu, et l'on vit dans une sorte d'utopie libérale qui semble au premier coup d'oeil plutôt sympathique (il faut dire que l'auteur donne assez peu de détails expliquant comment ça fonctionne).
Alex Benedict est un chasseur de trésors. Un genre d'Indiana Jones du futur. Avec son assistante Chase, il traque les artefacts rares, pour les revendre à prix fort. Il est du coup l'ennemi juré des archéologues universitaires, qui l'accusent d'être un pilleur.

Un jour, une jeune femme montre à Alex et Chase une coupe à expertiser. Or il se trouve que celle-ci a appartenu au Seeker, un légendaire vaisseau spatial qui a contribué, des millénaires auparavant, à la fondation d'une colonie utopiste maintenant perdue et oubliée, Margolia. Les deux associés vont alors se lancer dans la quête du vaisseau perdu.

Seeker de Jack McDevitt est un roman plutôt agréable à lire. On tourne les pages sans aucun problème, on y découvre des choses intéressantes, comme ces IA qui peuvent générer des personnalités du passé à partir des archives. C'est plaisant, avec ce qu'il faut de rebondissements. Mais... Publié en 2005, il a l'allure d'un roman des années 80. Peut-être est-ce la faute de la traduction, mais quand même, des disquettes? En 9000 et des bananes après J.-C.? Sérieusement? Et ces codes sociaux qui semblent calqués sur ceux de Berveley Hills? Et le fait que ce soit le premier tome d'un cycle intitulé "Alex Benedict", alors que c'est son assistante, Chase, qui fait tout le boulot? Sans compter sur la moralité douteuse du dit Alex, qui est, comme je l'ai dit, autant archéologue qu'Indiana Jones.
Plaisant, ok. Mais très bon, certainement pas. 
Alors "prix Nebula"...
Ça fait un moment que je me dis que les prix américains de SF ont un peu perdu la tête: on en a ici un bel exemple.