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11/07/2011

De quelques éléments à savoir avant d'envoyer un texte à Géante Rouge

Depuis son changement de formule, Géante Rouge est, à son échelle, un succès: les ventes et abonnements se portent bien, et surtout, elle attire des auteurs. En moyenne deux textes reçus par semaines. Un rythme pratique d'ailleurs puisqu'il nous permet d'avoir un délai relativement raisonnable pour l'avis de lecture.

Cela n'empêche de pas de rappeler certains éléments bons à savoir avant d'envoyer une nouvelle (ou tout autre forme de texte) à la rédaction (pour mémoire, à cette adresse: geante.rouge@gmail.com).

L'organisation

Géante Rouge est la petite soeur de Galaxies. Les implications de ceci sont les suivantes:

- Galaxies est une revue professionnelle. Si sa rédaction reçoit un bon texte, pas encore assez cependant pour intégrer son sommaire, mais tout de même prometteur, il sera retransmis à Géante Rouge. Sans certitude de publication pour autant (la décision me revenant).

- Géante Rouge est une revue amatrice. Mais si sa rédaction reçoit un texte qu'elle juge exceptionnel, celui-ci sera transmis à Galaxies. Sans certitude de parution dans cette dernière (la décision revenant à Pierre Gévart), mais au pire avec certitude d'une parution dans Géante Rouge.

Donc pas de panique: ce n'est pas parce que vous avez envoyé un texte à l'une des deux revues que vous ne le retrouverez pas dans l'autre. En tout cas, vu le nombre de textes reçus, et le peu d'élus, que votre texte soit publié dans Galaxies ou dans Géante Rouge est, dans un cas comme dans l'autre, une réussite.

Les thèmes, la forme et l'originalité

Géante Rouge est une revue essentiellement axée sur la science-fiction. Mais une science-fiction sans réelles limites, sans réelle frontières. Vous avez donc le droit d'envoyer un texte de fantasy. Mais avant de le faire, réfléchissez: si votre nouvelle se définit comme une quête menée par un jeune homme (une jeune femme) orphelin(e), secondé(e) par un magicien, un elfe et un voleur, sachez qu'il y a tout de même fort peu de chance que cela aboutisse à une publication.

La forme aussi est libre: nouvelles, mini-BD, et même poésies. Rien ne pose vraiment problème. Seule la longueur peut être discriminante. Un texte trop long aura moins de chances que les autres.

Quel que soit le genre ou la forme, les seuls textes acceptés sont les textes inédits: les textes prépubliés sur internet et mis en libre accès sont refusés d'office, pour la simple raison qu'il sera toujours difficile de justifier un abonnement payant si les textes sont aussi disponibles gratuitement en ligne.

La présentation de l'envoi

Les envois se font par email (geante.rouge@gmail.com). Les formats admis pour le stade de la lecture sont .doc, .rtf, .odt., .pdf . Fuyez le .docx: si votre texte est accepté, ce format n'est qu'une source d'ennuis lors de la mise en page avec un logiciel de PAO.

Il n'est pas nécessaire que vous soyez un professionnel de la typographie: il est clairement compréhensible qu'un auteur ne soit pas un maquettiste. On ne vous demande pas cet effort, puisque de toute façon il sera refait si votre texte est accepté. Il n'y a donc pas de consignes précises concernant la taille des caractères, les interlignages, etc.

Dans votre message, précisez bien votre nom et le titre de votre nouvelle. N'hésitez pas non plus à l'inclure dans votre fichier. Les lectures ne sont de toute façon pas anonymes.

Par contre, il est parfaitement inutile de vous recommander de tel atelier d'écriture, de tel ou tel relecteur, ou des mânes d'un auteur renommé. Cela n'aura absolument aucune influence sur la lecture en elle-même. Soyez sobres dans vos courriers.

L'édition

Si votre texte est accepté, il sera donc publié dans le numéro suivant de Géante Rouge, laquelle est une revue annuelle: soyez patients. Cette publication est hélas pour l'instant bénévole (personne à l'heure actuelle n'est payé, pas même les auteurs "vedettes", en dehors de l'imprimeur et de la Poste).Nous espérons bien sûr que cela changera un jour, mais cela relève pour l'instant du rêve.

 

Voilà, je pense n'avoir rien oublié. N'hésitez cependant pas à poser des questions en commentaires ou par email.

Et surtout, à vos calames, plumes, machines à écrires, ordinateurs, tablettes, bref, tout ce que vous voulez, du moment que vos textes sont bons!

Et bonne chance!

23/06/2011

Un dauphin dans le métro

Ca fait déjà un petit moment que j'avoue une admiration de plus en plus forte pour le travail de Dolphin (ou Del'fin, enfin Дельфин quoi), un groupe puis duo russe. Dolphin, c'est essentiellement le rapeur Andreï Lyssikov et le guitariste (et bricoleur sonore) Pavel Dodonov.

Sur scène, ils ne jouent plus qu'à deux, avec une batterie de pédales et de boîtiers sous leurs pieds, comme en témoigne ce Cyberpunk avec un gros sample de Ghost in the Shell par Kenji Kawai:

En vidéo, cela donne des choses très fortes comme Без нас (Sans nous):

Et même lorsqu'ils s'associent à une obscure chanteuse pop finlandaise, cela donne un duo de haute volée:

Mais bref, ce qui me refait parler de lui aujourd'hui (je l'avais déjà fait sur divers forum), c'est le fait que je me suis souvenu qu'en 2009, Dolphin avait été contacté par Dmitri Gloukhovski pour composer une sorte de bande originale pour son roman Métro 2034. Gloukhovski voulait créer comme une sorte de projet multimédia, et avait par ailleurs aussi fait appel à l'excellent illustrateur Anton Gretchko.

De fait, les deux complices ont mis sur le site de Metro 2034 deux pistes, qui aurait dues être suivies de tout un album en 2010, album hélas pas encore disponible.

Et donc Tunnel, piste 1, s'écoute ici, tandis que Tunnel, piste 2 s'écoute là et peut même se regarder ici (vidéo non officielle).

Enfin, une vidéo de "making off", où l'on peut voir que l'enregistrement s'est effectivement fait dans un tunnel, a aussi été mise en ligne:

De l'excellent travail, pour ceux qui aiment les choses électroniques à tendance industrielle.

13/06/2011

Norbert Merjagnan - Treis, altitude zéro

Il faut bien l'avouer, pour moi qui suit handicapé littéraire, à savoir qui ne se souvient que de la trâme et de l'ambiance d'une oeuvre, et non des mots, entamer la lecture de Treis, altitude zéro fut comme un accouchement aux forceps. Il faut dire que trois ans se sont écoulés depuis la parution des Tours de Samarante. Trois ans... quand on a affaire à une oeuvre aussi stylée que celle-là, c'est long. D'autant plus que Norbert Merjagnan ouvre Treis, altitude zéro, qui est la suite immédiate des Tours..., en faisant intervenir d'emblée de nouveaux personnages. Un défi, donc.

treis_altitude_zero.jpg

Et puis au bout de quelques pages, le charme opère à nouveau. On se retrouve happé par cet univers étrange, dont on ne saît vraiment où il se trouve. Norbert Merjagnan, usant d'une langue économe et pourtant remarquablement belle, a le don de planter un décor en trois lignes. Quelques mots toujours bien sentis, et nous voilà au coeur de l'Aliène, ce désert qui sépare les villes de Mirande. Et comme Oshagan et Cinabre, on se réveille au milieu de cette caravane guerrière, dont le maître se propose de sauver Samarante de l'invasion des Borgs; des millions de machines qui menacent de déferler sur la ville où nos deux héros viennent tout juste d'être condamnés, suite au canarge opéré par Oshagan. Mais Cinabre a vu que Samarante sera détruite, aussi tous deux décident finalement de vaquer à leurs propres affaire. Joti, la petite soeur d'Oshagan, serait vivante. Aussi leur faut-il rejoindre Treis, où la jeune fille serait.

De Treis, finalement, on verra peu de chose: sa porte - et sa file d'attente sans fin - et un bordel. Le roman eut mieux fait de s'intituler Aliène, altitude variable, tant le désert est finalement au coeur du propos. Peu importe: le titre, c'est pour le commerce.

Treis, altitude zéro est un conte, tout comme Les Tours de Samarante. J'avais écrit des Tours..., sur je ne sais plus quel forum (ActuSF? le Cafard?), qu'on avait affaire à quelque chose comme Gunnm de Yukito Kishiro, mais écrit par Thomas Day. Voilà qui est trop restrictif. Avec l'ajout de ce nouveau tome, on peut ajouter en guise de référence le Roger Zélazny de Seigneur de Lumière, mais avec un style empreint du (faux) détachement de Cordwainer Smith. Autant dire que c'est beau. Souvent cruel, mais beau.

Pour le coup, me voilà plongé dans la plus pure horreur. Pourvu que l'auteur ne nous fasse pas attendre encore trois ans pour le tome de conclusion!