Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

23/02/2020

Jack Vance - Les Maisons d'Iszm

Iszm.jpgJ'ai du mal avec Vance. Jusqu'ici, je ne suis tombé, concernant son œuvre abondante, que sur des romans sympathiques mais mineurs, ou des ratages complets tels que les Chroniques de Durdane. Mais je m'accroche, vu que Jack Vance est considéré comme un classique et qu'il a le bon goût de produire le plus souvent des romans courts.

Les Maisons d'Iszm repose d'ailleurs sur un postulat intéressant. Iszm est un monde peuplé d'humanoïdes qui vivent en commensaux d'arbres qui leurs produisent des maisons. C'est d'ailleurs la seule source de richesse de cette planète: l'exportation d'arbres-maisons. Mais les habitants d'Iszm ont fait le choix de n'exporter que des variétés luxueuses. Et surtout de garder précieusement tous les pieds femelles, de façon à conserver leur monopole. Aussi les maisons d'Iszm sont-elles l'objet de convoitises, et lorsque Aile Farr, un botaniste terrien, débarque en simple touriste, tout de suite les agents de sécurité locaux pensent que sa visite ne peut être anodine. 

Roman mineur, Les Maisons d'Iszm (1954) reste toutefois un texte tout à fait sympathique, même si son héros, lui, l'est fort peu. Grincheux, toujours prompt à râler contre les contrôles qu'on lui impose, Farr a tout d'un anti-héros. Jack Vance a eu le soin de placer au cœur de son propos des éléments de politique social et économique intéressants pour l'époque. S'il n'est pas parfait, Les Maisons d'Iszm est un roman tout aussi distrayant que porteur de réflexions.

Milton Lesser - Les Chercheurs d'étoiles

Lesser.jpgTriste sort pour un livre que de finir dans une poubelle. Cela a failli être le cas pour ce roman de science-fiction ancienne publié chez Daniber en 1963, que certains collectionneurs aimerait pourtant avoir. Passons.

Passons aussi sur sa couverture mochissime, même pour l'époque. 

Quatre continents se côtoient, mais restent hermétiques les uns par rapport aux autres. Mais lorsque, dans celui des ingénieurs, qui font fonctionner l'ensemble, des jeunes atteignent l'âge adulte, ceux-ci doivent partir explorer les trois autres continents et en ramener des trophées. Aussi doivent-ils traverser le continent des agriculteurs, celui des artistes, et enfin celui des savants. 

C'est le tour cette fois-ci de trois jeunes hommes, à qui l'on remet les clés des passages entre les continents, de s'élancer. Ils vont aller de surprises en surprises.

Publié en 1953, précurseur de ce fait du thème des arches stellaire, Les Chercheurs d'étoiles, de Milton Lesser, est un roman raté, et qui plus est mal traduit. Raté, car la psychologie des personnages ne prend jamais la moindre épaisseur, au point que même celle des héros des romans du Fleuve Noir paraît en comparaison d'une richesse incroyable. Mal traduit, parce que rendu dans un style plat, qui pouvait en faire un bon roman pour la jeunesse à l'époque, mais qui n'en fait plus qu'un truc poussiéreux. Et cela est bien dommage, car il s'agissait d'un roman bâti autour de bonnes idées. 

Une curiosité bibliographique, donc, mais dont la lecture est tout sauf indispensable.

William Camus et Jean-françois Pénichoux - Robots, historique de la robotique mobile

Camus.jpgJ'ai peu de madeleines de Proust, mais ce livre-ci en est bien une. J'ai découvert Robots, historique de la robotique mobile du XXIe au XXVe siècle de William Camus et Jean-François Pénichoux (La Farandole, 1981), lorsque j'étais en sixième ou cinquième, et je me souviens l'avoir lu cinq ou six fois en bibliothèque, fasciné que j'étais par le contenu de ce livre.

Robots n'est ni un roman, ni une BD: je n'en donnerai donc aucun résumé. Il s'agit en réalité d'un essai historique fictif, illustré, donnant dans les grands traits l'histoire future de la robotique. Il s'agit donc d'un livre audacieux – d'autant plus qu'il a été publié par un éditeur pour la jeunesse –, qu'on ne lit pas pour le plaisir de la littérature, mais pour les idées. Et à l'époque, j'avais été fasciné par ces idées. William Camus nous présente en effet tout une série de robots, d'abord domestiques ou d'exploration en milieu hostile, puis de plus en plus intelligents, au point de devenir supérieurs à l'homme, et de forcer celui-ci à la "cyborgisation". Critique, mais non hostile au transhumanisme, ouvert évidemment aux questions sociales, Robots est un livre intelligent et toujours passionnant.