23/02/2020
Jennifer Yuh Nelson - Darkest Minds
Dans un futur proche, une étrange maladie a touché tous les enfants, et ceux qui ont survécu sont devenus des mutants. Les verts sont plus intelligents, les jaunes ont le pouvoir de télékinésie, les oranges peuvent influencer les esprits et les rouges de tuer. Le gouvernement a fait le choix de les capturer et de les rassembler tous dans d'immenses camps.
Ruby Daly est une orange. Elle peut contrôler les esprits. À ce titre, elle doit être obligatoirement éliminée lorsqu'elle est admise en camp. Mais elle parvient à tromper le diagnostiqueur, et c'est en temps que verte qu'elle passe plusieurs années enfermée. Jusqu'au jour où enfin elle peut s'évader. Une fois dehors, son premier souhait est de rejoindre ses parents, mais cela s'avère impossible. Heureusement, sa rencontre inattendue avec un groupe d'adolescents rebelles va changer la donne.
Adapté des romans d'Alexandra Bracken, Darkest Minds: Rébellion, de Jennifer Yuh Nelson (2018) est bien réalisé, bien interprété, mais... L'ensemble est tout de même un rien culcul, et surtout basé sur des idées invraisemblables: une maladie (provoquée par quoi?) qui ne toucherait que les enfants (ah bon?, ce serait génétique, alors?), et qui pousserait le gouvernement (seulement des USA, ou du monde entier?) a enfermer tous les survivants (au nom de quoi?) dans des camps de travail. Tout cela manque sérieusement de recul, d'arrière-plan, de contexte. Ce film est donc plutôt distrayant à regarder, mais sans plus.
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Jean-Michel Roux - Les 1000 merveilles de l'univers
Le cinéma français semble avoir un problème avec la science-fiction. Peu de films sont tournés, et quand il y en a, on se retrouve souvent avec des machins imbuvables, invraisemblables, commis par des gens visiblement peu habitués au genre. Les 1000 merveilles de l'univers, unique film de fiction de Jean-Michel Roux, sorti en 1997, confirme hélas cette tendance.
Dans un futur proche, un observatoire, dirigé par un astronome qui recherche activement les extraterrestres, capte un message venu de l'espace. Quelques temps plus tard, des phénomènes mystérieux surviennent dans une ville, et le lendemain, la totalité de sa population a disparu. On pense très rapidement qu'il s'agit-là d'une action des extraterrestres, aussi envoie-t-on une mission, avec à sa tête l'astronome et l'ancienne chargé de la sécurité de la ville, mission elle-même pilotée à distance par la présidente du pays et ses conseillers.
Que dire...
Voilà un film "à la Bilal", qui fait penser par certains aspects à Tykho Moon, pour son ambiance étrange, ses apparences de bricolage permanent. Mais, concernant la réalisation, on est loin du niveau d'Enki Bilal. Plans boiteux et cadrages foireux s'enchaînent, la direction d'acteurs est inexistante. Lesquels acteurs, qui ont tout l'air de s'ennuyer profondément, jouent tous plus ou moins faux. Alors même que le scénario grouille d'idée intéressantes, on est en permanence à la limite du nanard et de la parodie involontaire. Autant dire qu'on n'est pas loin de la catastrophe.
Même l'éditeur du film en DVD a dû le sentir, puisqu'il a cru bon de le rebaptiser Ghost Planet. On se demande bien pourquoi d'ailleurs.
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Milton Lesser - Les Chercheurs d'étoiles
Triste sort pour un livre que de finir dans une poubelle. Cela a failli être le cas pour ce roman de science-fiction ancienne publié chez Daniber en 1963, que certains collectionneurs aimerait pourtant avoir. Passons.
Passons aussi sur sa couverture mochissime, même pour l'époque.
Quatre continents se côtoient, mais restent hermétiques les uns par rapport aux autres. Mais lorsque, dans celui des ingénieurs, qui font fonctionner l'ensemble, des jeunes atteignent l'âge adulte, ceux-ci doivent partir explorer les trois autres continents et en ramener des trophées. Aussi doivent-ils traverser le continent des agriculteurs, celui des artistes, et enfin celui des savants.
C'est le tour cette fois-ci de trois jeunes hommes, à qui l'on remet les clés des passages entre les continents, de s'élancer. Ils vont aller de surprises en surprises.
Publié en 1953, précurseur de ce fait du thème des arches stellaire, Les Chercheurs d'étoiles, de Milton Lesser, est un roman raté, et qui plus est mal traduit. Raté, car la psychologie des personnages ne prend jamais la moindre épaisseur, au point que même celle des héros des romans du Fleuve Noir paraît en comparaison d'une richesse incroyable. Mal traduit, parce que rendu dans un style plat, qui pouvait en faire un bon roman pour la jeunesse à l'époque, mais qui n'en fait plus qu'un truc poussiéreux. Et cela est bien dommage, car il s'agissait d'un roman bâti autour de bonnes idées.
Une curiosité bibliographique, donc, mais dont la lecture est tout sauf indispensable.
13:25 Publié dans Livre, Planète-SF | Lien permanent | Commentaires (0)