Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

03/11/2012

L'Agglomération antique de Chassenon

Chassenon.jpgCela n'est pas directement marqué dessus, mais ce petit livre (72 p.) est essentiellement du à la plûme de Jean-Paul Brethenoux, un vieil ami, rencontré initialement (et paradoxalement de façon toujours virtuelle!) sur le forum de l'Arbre Celtique, le forum le plus pertinent dans le domaine des études celtiques. Aussi évidemment ai-je une certaine satisfaction à parler de ce livre. Pourtant autant, il ne s'agira pas ici de "pub copinage": ce livre est bon et bien fait.

72 p., c'est court, mais il aurait été difficile d'en dire plus sur une agglomération secondaire qui n'a pas fait l'objet de fouilles exhaustives. De plus, si les monographies sur les chefs-lieux de cité antiques sont relativement fréquents, celles portant sur les petites villes sont déjà plus rares. Aussi, même si L'Agglomération antique de Chassenon s'adresse avant-tout au grand public et n'a pas de prétention scientifique, sa parution est particulièrement bien venue, d'autant plus que l'auteur a gardé une précieuse porte de sortie pour ceux qui voudraient en savoir plus: une bibliographie - ce qui n'est pas si fréquent dans les livres de vulgarisation.

Introduit par un chapitre présentant la cité des Lémovices, à laquelle appartenait sans doute Chassenon, et servi par une iconographie très riche, récente et surtout très belle, ce livre devient pour le coup une belle invitation à se rendre sur place et à découvrir les thermes locaux, particulièrement bien conservés. C'est d'ailleurs un élément de cette iconographie qui a fait tilt dans ma petite tête d'amateur des religions antiques: un vase portant l'inscription TOVTI. A priori, il peut s'agir d'une marque de propriété: "(Ceci appartient) à Toutus". Sauf que l'on connaît maintenant des formes abbrégées du nom du dieu Toutatis (To[u]t[ati] en Grande-Bretagne;To[u]tati à Beauclair, Puy-de-Dôme: voir Bernard Clémençon et Pierre M. Ganne "Toutatis chez les Arvernes : les graffiti à Totates du bourg routier antique de Beauclair (communes de Giat et de Voingt, Puy-de-Dôme)", Gallia, 2009). Bref, finalement, à Toutus, ou à Tou(ta)tis?

Notez que si le livre est publié sous l'égide du Conseil régional de Poitou-Charentes, il est édité chez Geste, un très intéressant petit éditeur régionaliste.

19:12 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

02/11/2012

INTERCO va renaître!

Je me permets de recopier un appel publié ailleurs par Jean-Michel Archaimbault, appel auquel je compte bien répondre, d'une manière ou d'un autre - ceux qui me suivent savent à quel point j'aime l'oeuvre des Le May:

Interco.jpg

"PROJET INTERCO
Les esprits curieux auront sûrement noté la présence, au programme de la Collection Blanche pour fin 2013, d’un volume intitulé INTERCO.
Tel que le projet est aujourd’hui configuré selon Jean-Marc Lofficier et moi-même, il comprendra une introduction relative aux « Enquêtes Galactiques » publiées en Anticipation entre 1966 et 1979 par J. et D. Le May, une partie encyclopédique similaire à celle de « Martervénux », un résumé succinct de tous les romans de la série, et idéalement plusieurs nouvelles inédites s’insérant dans le contexte INTERCO.
Nous en sommes actuellement au recensement des entrées du futur lexique encyclopédique. Les quatre enquêtes « canoniques » ayant pour héros les célèbres Rockenret et Gerdavid auront été traitées d’ici mi novembre, et le nombre astronomique d’entrées rien que pour les trois premières confirme ce que les lecteurs de ces romans avaient déjà noté : la Fédération Galactique des Le May peut s’inscrire parmi les plus fouillés des univers de la SF francophone classique…
Toutes celles et tous ceux d’entre vous qui seriez motivé(e)s pour participer au projet en proposant une nouvelle serez les bienvenu(e)s.
Le cahier des charges est simple à tracer :
1) s’intégrer dans l’univers INTERCO en utilisant ses données, ses constantes et ses thématiques principales,
2) respecter une unité stylistique avec l’oeuvre originale de J. et D. Le May (pas de « mise en boîte » ni de décalage « iconoclaste »),
3) imaginer une « Enquête Galactique » de longueur raisonnable (15 à 30 feuillets A4 normalisés double interligne, Times 12, 1500 signes espaces compris) mettant en scène des enquêteurs déjà mentionnés par les Le May (héros principaux ou cités au passage) ou d’autres inventés pour la circonstance,
4) avoir rédigé la première version de la nouvelle et nous l’expédier, à Jean-Marc et moi-même, pour début juin 2013 au plus tard.
Mais avant tout, si possible d’ici fin décembre 2012, nous souhaitons savoir qui d’entre vous sera participant(e) potentiel(e) à cette aventure !
En cas d’absence de textes inédits, il sera envisagé de rééditer l’un des romans majeurs de la série – un choix assurément difficile, mais les pistes existent déjà.
Alors, à vos souvenirs, à votre courage et à votre inspiration…
Comptant sur vous, « Anticipassionnément Vôtre »!
http://www.riviereblanche.com/interco.htm

03/09/2012

Ketty Steward - Connexions interrompues

Steward.jpgOui, Rivière Blanche est l'éditeur d'une bonne partie de mes projets.

Oui, Ketty Steward est l'excellente correctrice de Géante Rouge, le fanzine que je dirige.

Et alors?

Copinage?

Rien à fiche. D'abord, ce livre, je l'ai payé, de mes petits sous. Non mais. J'ai donc le droit d'en dire ce que je veux. NON MAIS.

Sous une couverture assez... ... spéciale, se cachent quinze nouvelles. Dont sans doute certaines de trop. Je sais par expérience que vous faire un livre chez Rivière Blanche, il faut techniquement atteindre un certain volume, du coup Ketty Steward a beaucoup rassemblé de ses textes, et certains auraient mérité de passer par l'écrémage. Non qu'ils soient foncièrement mauvais, même si effectivement "L'ère des nourriciers" est un texte de jeunesse (l'auteur l'avoue volontiers), "Si mine de rien" est basée sur un postulat un brin bancal,  et si le texte du concours "Clavène" n'a pas grand intérêt. En fait, s'il eut fallu procéder à un écrémage, c'est plus recentrer le recueil sur une série de textes qui constituent un futur dystopique véritablement cohérent. Cette cohérence n'est pas annoncée, même pas dans les courtes présentations qui précèdent chaque nouvelle, mais elle apparaît grâce à quelques termes qui reviennent régulièrement: l'Arachnet ou le CRANE, par exemple.

Ces textes-là grouillent de belles trouvailles, des idées qui ne sont ni plus ni moins que des extrapolations logiques de ce qui existe déjà, de nos jours. Et ces visions font froid dans le dos, avec cette uniformisation accompagnée d'une douleur omniprésente. La douleur, voilà le thème central du recueil, plus que les connexions interrompues qui lui donnent son titre. Et à ce niveau-là, Ketty Steward tape très fort, très dur.

Et c'est bon - pour le lecteur, s'entend. Régulièrement on sent encore la plume qui se cherche, non pas au niveau du style, qui est maîtrisé, mais plus au niveau de la structure, qui laisse parfois quelques pistes non-suivies. Rien de bien grave, car le fond est là, un fond impressionnant. Et quand on achève une lecture sur un texte aussi formidable - fort, dense, émouvant - que "Ce qui compte", on ne peut qu'être content de connaître, pour de vrai, Ketty Steward.

Voilà. Et toc.

Copinage?

Rien à faire, vraiment.

Mais dis, Ketty, tu veux bien m'envoyer un texte pour Géante Rouge? Hein?