07/12/2012
Faux airs - 9
Il est temps que je réveille cette rubrique. Certes il n'est pas toujours aisé de trouver un "faux air", surtout que je tiens à ce que celui-ci soit dû au pur hasard, mais je dois avouer une certaine féantise à bloguer sur la musique, alors que j'adore ça, la musique. C'est juste que je ne trouve pas toujours les mots pour exprimer ce que je resens lors d'une écoute.
Bref, ici, je voudrais mettre en parallèle deux chansons, venant d'horizons tout à fait différents. L'une est du groupe néerlandais The Gathering. Il s'agit de A Noise Severe, long morceau qui m'a toujours fichu le frisson.
L'autre est de la chanteuse russe Zemfira. Vous ai-je déjà dit que j'aime de plus en plus ce qu'elle fait? Zemfira est passée en peu de temps de la chanson sympathique pour jeune fille à quelque chose de beaucoup plus mûr, de plus rock. Et parmi les chansons de "transition", il y a Ne Strelaïte (Ne tirez pas):
Si avec cette version la ressemblance n'est pas nécessairement évidente, avec celle-ci les choses sont plus claires (désolé, il n'y a pas la moindre vidéo officielle pour cette chanson, d'où le mauvais son à chaque fois):
Quelques accords en commun, une structure assez proche: un début délicat, enchaînant sur un final épique avec petite ritournelle au clavier. Il serait particulièrement aisé de faire un mix entre les deux!
Allez, pour la peine, un mini concert de Zemfira à Muz-TV en 2011: c'est pêchu en diable!
19:43 Publié dans Faux airs, Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
01/12/2012
Le rock russe et internet
C'est une petite révolution qui a lieu actuellement en Russie, et non des moindres. Une révolution qui va, espérons-le, permettre à nombre d'artiste de gagner de l'argent grâce à leur travail. Oh, pas forcément en vivre, mais au moins avoir un petit quelque chose en retour de ce qu'ils offrent.
Il faut dire que durant de très nombreuses années, la loi de la jungle a régné. Le piratage était généralisé, et moi-même j'en ai longtemps profité. Il faut dire qu'il n'y avait guère le choix, du moins quand on vit hors de Russie. Les sites officiels de vente de CD ne vendent pas hors de Russie (de toute façon, je sais par expérience qu'un CD envoyé par courrier ne passe pas la frontière: il s'évapore toujours quelque part). Et il n'y avait pas de plate-forme légale de téléchargement. Les choses changent donc.
Un réseau nommé "Pay for Art" s'est ainsi mis en place et propose aux groupes des facilités qui autorisent leurs fans à acheter en mp3 (de qualité, même si on aurait préféré du FLAC) directement de leur site. Ainsi, le groupe DDT, groupe culte s'il en est en Russie, dispose maintenant de sa propre boutique.
Idem pour les géniaux Aukstyon, qu'il faut absolument découvrir.
Et depuis quelques temps aussi, il s'est mis en place un site qui fait comme la synthèse entre Bandcamp et Ulule: Kroogi.com
Krougi offre aux artistes de nombreuses facilités: mise en ligne gratuite de leur musique, vente d'album, mais aussi souscriptions. Beaucoup commencent donc à user de ses services. Des groupes prestigieux, d'autres moins, voire même de purs débutants. Tout comme sur Bandcamp, le butinage est de mise. Et les prix sont on ne peut plus abordables. Ils sont surtout sans frontière!
Aussi les amateurs de jazz/ethno/electro y retrouveront Inna Zhelannaya.
Ceux qui avaient fait la découverte de Flëur lors de leur publication en France par le label Prikosnovenie auront la joie de les retrouver, avec en prime leurs side-projects Verba & Olya Pulatova et Amurekimuri.
Les excellents Theodor Bastard s'y sont aussi lancés.
Mais les plus fous dans le genre restent encore le groupe punk-rock Raznye Lyudi, qui a décidé de lancer une souscription pour publier en collection mp3 l'intégralité de leur discographie: 10 CD bourrés jusqu'à la gueule regroupant une quarantaine d'albums. Un truc monstre!
Ma carte bancaire va chauffer, mon compte en banque va souffrir. Mais c'est pour la bonne cause.
19:16 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
25/11/2012
Jean et Doris Le May - Arel d'Adamante
Avec ce petit roman, je retente une plongée dans les Le May des débuts - celui-ci datant de 1968 -, sans aucune certitude donc que ce sera une réussite: ces auteurs n'ont été vraiment bon qu'à partir des années 70.
La Fédération, en perpétuelle expansion, envoie sans cesse des vaisseaux à la recherche de nouveaux mondes, qu'ils soient porteurs de civilisation ou non. C'est à ce titre que l'Explorateur VIII sillone l'espace, jusqu'au jour où il est victime d'une avarie et s'écrase sur une planète que les naufragés nomment Adamante. Adamante est un monde essentiellement maritime, avec cependant quelques îles intégralement constituées de cristaux géants. Un monde paisible, hospitalier, qui fait que ses colons de fortune, rassurés, plutôt que de se lancer dans l'exploration de ces nouveaux espaces, préfèrent tenter de reconstruire leurs appareils de communication, même si cela doit prendre plusieurs années.
Mais au bout de plusieurs génération, rien n'a vraiment changé. La Fédération n'est plus qu'un lointain souvenir, une légende. Et la colonie est menacée par le fait qu'il naît bien plus de garçons que de filles. Toutefois, les descendants des naufragés ne sont sans doute pas seuls sur ce monde. Une sorte d'écho avait été détecté lors du crash, et le souvenir en avait été préservé. Aussi les Génitrices, les dernières femmes, décident-elles de confier à un groupe de jeunes hommes l'exploration du monde. Tous choisir d'aller sur la terre ferme, seul Arel a le courage de se lancer sur l'océan.
Si l'on avait pu supprimer les 76 premières pages, particulièrement poussives et servant juste à mettre en place le décors, de ce texte, on aurait pu obtenir un sympathique petit roman d'aventures. Hélas, ces pages sont bien là, et il faut souffrir un peu avant d'arriver à l'essentiel, les aventures d'Arel, lesquelles sont fort belles. On devine sous ce texte des thèmes qui reviendront avec bien plus d'éclats dans la production des Le May - on pense aux Landes d'Achernar ou aux Trophées de la cité morte. Et au final on obtient une lecture distrayante, mais sans plus. Mais après tout, c'est juste ce qu'on demandait au Fleuve Noir!
15:54 Publié dans Jean et Doris Le May, Livre, Planète-SF | Lien permanent | Commentaires (0)