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26/09/2021

Mes lectures des six derniers mois ‑ Romans

Même principe que pour les mangas. Voici ici résumés six mois de lectures.

Niven.jpgLarry Niven et Jerry Pournelle – La Paille dans l'Œil de Dieu (2007, Le Bélial').

Commençons par du lourd, du très lourd, avec ce classique venu des années 1970. Nous nous trouvons dans un très lointain futur. L'humanité s'est taillé un empire dans les étoiles, un empire sans concurrent, vu que jusqu'ici, aucune autre espèce intelligente n'a été découverte. Elle ne s'est évidemment pas amélioré, et est donc toujours victime de guerres diverses. L'Empire doit notamment lutter contre des séparatistes. Mais voilà que subitement, un étrange vaisseau arrive d'une étoile jusqu'ici inexplorée. On arme alors une expédition. Voilà de la grande SF. Roman passionnant de bout en bout, La Paille dans l'Œil de Dieu confronte une culture humaine, celle de l'Empire, dont la structure sociale semble être calquée sur celle de l'Empire russe du début du XXe siècle, à une autre, celle d'humanoïdes qui au premier abord sont amicaux, mais semblent vouloir à tout prix cacher quelque chose. Sont-ils vraiment inoffensifs? Un excellent roman.

Leourier.jpgChristian Léourier – Sitrinjeta (2016, Critic).

Christian Léourir est un auteur que je suis depuis bien longtemps avec attention. L'univers qu'il s'est bâti avec le cycle de Lanmeur est vraiment passionnant. Sitrinjeta est un roman qui n'y prend cependant pas place, même si cela reste du space opera. Un capitaine de vaisseau embarque sur une planète plutôt douteuse un équipage tout aussi douteux et une cargaison mystérieuse dont on se doute qu'elle ne doit pas se retrouver là où le vaisseau est censé se rendre. De fait, Hénar Log Korson se lance à la recherche d'un mystérieux vaisseau, le Sitrinjeta. J'avoue avoir été un tantinet déçu par ce roman: il manque en effet de profondeur. Il est rare que je recherche la longueur, mais ici, on sent qu'un univers fouillé a été créé, mais il n'a pas été exploré et ne donne pas tout son potentiel.

Ishikawa.jpgHiroshi Ishikawa – Au Chevet d'une guerrière (2020, Ofelbe).

Étant lecteur de manga, cela fait un moment que je voulais découvrir la SF japonaise littéraire. Mais les traductions sont rares. Découvert au hasard d'un rayonnage de librairie, Au Chevet d'une guerrière est un light novel, autrement dit un petit roman pour adolescents. On y suit le parcours d'un garçon qui vit en grande banlieue. Un jour, toute la population de son secteur tombe malade. Et la plupart des malades meurent. Le garçon se retrouve isolé et tente de survivre dans la maison de ses parents, quand soudain surgissent d'étranges et gigantesques extra-terrestres. Voilà un roman qui aurait pu être bien. Mais on sent rapidement que sa structure est calquée sur celle des mangas et animes: chaque chapitre se pose comme un épisode: le garçon rencontre des gens, combat des extraterrestres avec ses super-pouvoirs, et quand il le peut, mate la culotte et les seins des filles – des scènes d'ailleurs parfois profondément gênantes et grotesques. Heureusement, le roman est court, et sa fin, elle, est vraiment très belle.

Faye.jpgEstelle Faye – Les Nuages de Magellan (2020, Folio SF).

Voilà un petit roman que j'aurais dû lire depuis longtemps, puisque le prologue est comme un écho d'une nouvelle d'Estelle Faye que j'ai publiée dans mon anthologie Avenirs radieux, chez Rivière Blanche. Et donc, encore un space opera. Et un lointain futur. L'humanité a colonisé toute la galaxie, mais elle est tombée sous la coupe des toutes puissantes Compagnies. L'ultime sursaut de liberté, mené par des pirates, a échoué. Mais voilà qu'une jeune serveuse, dans un bar paumé d'une obscure planète, alors qu'elle est totalement ivre, entonne un véritable hymne à la liberté, qui se retrouve rapidement diffusé sur tous les réseaux. Contrainte de fuir, elle va se lancer à la recherche de ce qui reste de la piraterie et de ses idéaux. Court roman d'aventure, à la limite de la littérature pour la jeunesse, Les Nuages de Magellan se lit d'une traite et avec beaucoup de plaisir.

Suragne.jpgPierre Suragne – Dérapages (1980, Fleuve Noir).

Passons à deux petits Fleuve Noir Anticipation, avec d'abord Dérapages de Pierre Suragne. L'action se passe de nos jours, au Québec, dans une petite ville menacée par l'implantation d'une importante usine qui risque non seulement de bouleversé la vie de tous les habitants, mais aussi de ravager l'environnement. Zèke Paillette, opposant à cette implantation, se retrouve subitement propulsé dans ce qui semble être le futur. Petit roman (et la typographie est très grosse) visiblement rapidement écrit, Dérapages n'est clairement pas ce que Pierre Suragne, plus connu sous le nom de Pierre Pelot, a pu écrire. Cela se lit sans déplaisir, mais au final, à quoi bon?

Bera.jpgPaul Béra – Planète polluée (1974, Fleuve Noir).

Je n'avais jusqu'ici lu de Paul Béra, pseudonyme de Paul Bérato, aussi connu sous le nom d'Yves Dermèze, que des romans des années 1950 et 1960. Je ne connaissais rien de ses œuvres plus tardives. Planète polluée est un récit qui porte bien son nom: nous sommes dans un futur relativement éloigné. Le monde est maintenant méconnaissable. L'atmosphère, à basse altitude, est maintenant chargée de CO2, irrespirable, sauf pour quelques mutants vivants comme des hommes préhistoriques. La civilisation a cependant trouvé refuge dans des terriers. Mais elle est proche de s'éteindre faute d'énergie. L'avenir pourrait donc être un de ces mutants, étrangement doté de la capacité de respirer aussi bien dans l'atmosphère polluée que dans celle, oxygénée, des terriers. Voilà qui n'est clairement pas de la grande littérature. Paul Béra se répète souvent (et il en a conscience mais dissimule cela en plaçant le récit dans la bouche de son héros, qui n'est pas un écrivain). Pourtant, on trouve ici une foule d'idée qu'on pourrait qualifier de prophétiques (même si je n'aime pas le terme), notamment pour ce qui concerne le problème très actuel de l'effet de serre et donc du réchauffement climatique. Et pour présenter tout cela, Paul Béra emploie une série d'aventures tout à fait lisible et distrayante.

LIU.jpgKen Liu – Le Regard (2017, Le Bélial').

Le Regard est en fait le premier livre de cette liste que j'ai lu. Et le fait est que j'en ai déjà oublié de larges pans, ce qui n'est pas bon signe. Nous sommes dans un futur proche, dans une ambiance vaguement cyberpunk. Les gens disposent d'implant permettant à volonté de contrôler ses propres sentiments: un appareil indispensable quand on exerce le difficile métier de policier, et plus encore celui de détective privé à qui on demande d'élucider une sordide affaire de meurtre de prostituée. Bref, j'ai oublié les tenants et aboutissants de l'affaire. Tout ce dont je me souviens est que Ken Liu nous propose là une énième variante du thème de la persistance de la vision après la mort. Banal, finalement.

 

Mes lectures des six derniers mois ‑ Mangas

J'ai beaucoup lu, ces six derniers mois. Plus que d'ordinaire. Paradoxalement, je n'ai pas eu le temps de chroniquer ces lectures. Je n'entends pas le faire sérieusement ici – là encore faut de temps – mais je vais au moins m'efforcer d'en parler rapidement. Commençons par les mangas. Oui, je lis très peu de BD franco-belge ces dernières années, du moins peu de nouveautés: il n'y a pas grand chose qui attire mon œil, dans le domaine de la SF. En dehors de la série Orbital, on a le plus souvent droit à des scénarios convenus et à des dessins peu originaux. Le tout pour des volumes trop souvent rapides à lire. Passons.

Otomo.jpgKatsuhiro Otomo – Anthology (Kana, 2008).

Il n'y a finalement pas grand chose de traduit, de Katsuhiro Otomo. Passé Domu, Akira et Mother Sarah. Aussi la publication de ses premières œuvres en un recueil est-elle la bienvenue.

On trouvera ici dix histoires courtes, toutes relevant de la science-fiction, à la foi drôles et tragiques, et datant de la fin des années 1970 et du début des années 1980. Il s'y trouve ainsi la première version de Memories, qui deviendra plus tard un magnifique dessin-animé. Le style d'Otomo est déjà bien affirmé, mais l'influence de Moebius y est particulièrement sensible.

Une excellente lecture.

Asano.jpgInio Asano ‑ Anthology (Kana, 2020).

Encore une anthologie, avec cette fois-ci un auteur que je ne connaissais pas le moins du monde. Mais la couverture de ce livre m'a tout de suite tapé dans l'œil. On trouvera ici treize histoires courtes. Enfin non: onze histoires courtes, dont une est déclinée en trois versions différentes. "Un homme doux" est en effet présentée trois fois, avec les mêmes images. Il s'agit là d'une rencontre romantique. La première fois, on nous la montre de l'extérieur, avec juste les dialogues. La seconde fois, elle est accompagnée des pensées de la jeune femme. La troisième fois, de celles du jeune homme. Et c'est superbe, magnifiquement bien vu. Les autres récits sont très divers: avec des histoires réalistes, d'autres relevant de la science-fiction, d'autre encore de l'absurde. Il y est beaucoup question d'altérité, de capacité à vivre ensemble. Il s'agit là pour moi d'une belle découverte, et il est clair que je vais rechercher les autres productions de cet auteur.

Emanon.jpgKenji Tsuruta et Shinji Kajio – Rêveries d'Emanon (Ki-oon, 2020).

J'adore le travail de Kenji Tsuruta: un dessinateur rare, au trait somptueux. Sa série "Emanon", basée sur les récits de Shinji Kajio, démarrait fort bien, avec un premier volume, Souvenirs d'Emanon, qui est sans doute une des plus belles lectures que j'ai pu faire ces dernières années. Emanon est une jeune femme qui possède les souvenirs de toutes son ascendance féminine depuis l'apparition de la vie sur Terre. Un postulat vertigineux, qui était cependant mis en scène d'une façon particulièrement subtile et sensible. Le volume 2 était un peu moins fort, le trois redressait un peu la barre. Las, le quatre, tout en restant très beau, n'apporte rien à l'ensemble. Pour ce qui me concerne, j'arrêterai là.

 

Torikai.jpgAkane Torikai – Le siège des exilées 1/2 (Akata, 2020).

Conseillé notamment par Lucie Chenu, lors d'une discussion sur les mangas de SF féministe sur Facebook, Le Siège des exilées d'Akane Torikai se révèle effectivement une bonne lecture. Un dessin particulièrement élégant (quoi que non sans défaut: on y retrouve ces personnages involontairement borgnes typiques des mangas dessinés trop vite), propice à développer une histoire de science-fiction qui ne donne pas dans le spectaculaire, mais plutôt dans l'intimiste: nous avons affaire ici à un monde futur où les femmes constitue la majeure partie de la population, au point que les rares hommes subsistants sont devenus des curiosités. S'agit-il d'un monde meilleur? Oui... et non. Certes, la société semble apaisée, mais les différences de classes sont toujours aussi fortes. J'enchaînerai sous peu avec le tome 2.

Mito.jpgShinji Mito – Alma, 1 (Panini, 2021).

Enchaînons avec un nouveau venu en France: Shinji Mito. Sa série Alma se décline en quatre volumes, dont trois sont déjà parus. Je n'ai pour l'instant lu que le premier. Il s'agit là encore d'un futur lointain, post-apocalyptique. L'humanité a développé des androïdes pour son service, mais ceux-ci se sont révoltés, et la Terre a été ravagée par la lutte qui a suivi. Ray est un adolescent qui vit isolé au milieu des ruines, avec celle qu'il croit être une jeune femme. Mais quand arrivent du ciel des étrangers qui les attaquent, il se sent obligé de partir à la redécouverte du monde.
Il s'agit pour l'instant d'une histoire assez classique, avec son lot ordinaire de bagarres. Mais c'est très bien dessiné, et le récit ne manque pas de rebondissement bien venus. À suivre.

Endo.jpgHiroki Endo – Eden. It's an Endless World!, 1 (Panini, 2021).

Panini a eu l'excellente idée de rassembler les multiples volumes de cette série en une intégrale plus condensée: comme je manque terriblement de place, j'ai donc attendu cette opportunité pour découvrir l'œuvre d'un auteur qui est clairement un émule de Katsuhiro Otomo. Plus d'une fois à la lecture de ces pages je me suis dit que Endo pouvait être un nouveau pseudo du père d'Akira, tant les deux styles sont proches. Eden est aussi une histoire post-apocalyptique, baignant cependant dans une ambiance cyberpunk. L'humanité se relève avec peine d'une épidémie dévastatrice. Les survivants se réorganisent, mais cette organisation ne va pas sans mal, et bien souvent la loi du plus fort règne. Passionnant.

08/05/2021

À propos des Éditions en Langues étrangères soviétiques (1945-1969)

Ayant eu à travailler sur la science-fiction soviétique, il m’a fallu dès le départ me pencher sur ce qu’on appelle en général les Éditions en Langues étrangères de Moscou, des publications réalisées à Moscou, mais en diverses langues, durant toute l’histoire de l’URSS. Il y en eut évidemment en français, et un certain nombre relevait de la science-fiction. Mais force est de reconnaître que l’histoire et les productions de ces éditions sont fort mal connues, et les aborder est d’autant plus difficile que le catalogue de la BNF est particulièrement lacunaire les concernant.

Pour ne rien arranger, ces livres ont souvent, au début des années 1960, été édités sans date. Enfin, la structure éditoriale même a été fluctuante. Les « Éditions en Langues étrangères » n’ont pas de réelle existence. De 1931 à 1963, la maison éditrice était la Maison d’Éditions de Littérature en langues étrangères (Издательство литературы на иностранных языках), à Moscou, laquelle fut fondue en 1963 dans une nouvelle structure, les Éditions du Progrès (Прогресс). Parallèlement, les éditions Mir (Мир) sont fondées en 1964 : ce sont elles qui, peu à peu, vont s’occuper des ouvrages de vulgarisation scientifique, ne laissant aux éditions du Progrès que les essais et la littérature. Le label éditorial « Éditions du Progrès » n’apparaît cependant qu’assez tardivement, après 1965 semble-t-il, tandis que « Éditions en Langues étrangères » persiste encore un certain temps. Enfin les choses sont encore complexifiées par la mention de diverses collections, au nom très fluctuant, dont certaines n’ont parfois eu qu’un seul titre.

Ce que l’on peut remarquer en tout cas, c’est qu’il s’agit d’une manière générale de beaux livres (reste à savoir s’ils sont bons). S’il y a bien quelques livres de poches ou simplement brochés, la majorité est constituée de livres reliés, dotés d’une élégante reliure toilée. Ils sont imprimés sur du beau papier, illustrés, dans un style relevant certes du réalisme soviétique, mais qui convient bien à l’impression en noir et blanc et qui est souvent très élégant. L’impression elle-même est souvent bichrome, avec le texte en noir et quelques éléments de design dans une autre couleur. L’ensemble possède souvent une jaquette, qui est hélas le point faible de ces éditions : fragiles, elles sont rarement conservées. Lorsqu’il n’y a pas de jaquette, la reliure est imprimée en relief.

Les traductions sont d’une manière générale correctes – sauf parfois dans le domaine de la science-fiction où l’on sent les traducteurs peu à l’aise avec un genre au vocabulaire à part. Les textes ne sont pas coupés, la seule exception étant le recueil de travaux de Tsiolkovski, pour lequel on a ôté quelques phrases de-ci de-là, sans que je puisse comprendre les raisons de ces coupures heureusement minimes.

 

 

La note ci-dessous ne se veut pas une étude détaillée de ces éditions, qui reste à faire. Il s’agit plutôt du parcours d’une collection personnelle, qui ne reflète que partiellement leur production. Qui plus est, j’ai fait le choix d’arrêter pour l’instant la chronologie à 1969 (pour les éditions russes). Les titres qui ne sont pas accompagnés d’un commentaire sur le fond n’ont pas encore été lus. Toutes les photographies sont de moi – d’où le fait qu’elles ne sont parfois pas très bonnes, car je ne suis pas un professionnel (cliquez dessus pour les agrandir).

 

 

Dès les années 1930, l’URSS se lance dans un effort de propagande important destiné aux autres pays, et donc dans des langues diverses. En français, plusieurs revues sont imprimées, comme le magazine Revue de Moscou, ou encore V.O.K.S. Organe de la Société pour les relations culturelles entre l'U.R.S.S. et les pays étrangers, ainsi qu’une poignée de livres. C’est une période que je connais encore fort mal : trouver des exemplaires de ces productions à des prix raisonnables relève de l’exploit. Sans doute ces revues et livres n’étaient-ils pas très bien diffusés.

Cet effort s’interrompt sans surprise avec la Seconde Guerre mondiale (même s’il y a encore eu une édition en français des Œuvres choisies de Lénine en deux volumes en 1941).

 

Les années 1940

 

Je ne possède que trois titres de cette période, mais il y en eut bien plus.

 

Littérature

 

Léon Tolstoï, Les Récits de Sébastopol, 1946

1-Tolstoi.JPG1-Tolstoi-2.JPGUn classique donc. Les Éditions en Langues étrangères n’étaient pas fermées aux classiques de l’époque impériale. Ceux-ci étaient en revanche sélectionnés avec soin pour la compatibilité de leurs auteurs avec l’univers mental soviétique. Or l’influence de Tolstoï sur celui-ci est indéniable. Et ce recueil de récits de jeunesse est vraiment très bon.

 

Sergueï Dikovski, Le Commandant de l’île aux oiseaux, 1947

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Boris Grékov, La Culture de la Russie de Kiev, 1947

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Consacré aux premiers temps de la Rus’, cet État, ou conglomérat d’États princiers qui n’est ni la Russie, ni l’Ukraine, ce petit livre offre une belle synthèse pour l’époque. Et c’est surtout une merveille d’impression polychrome.

 

 

 

Les années 1950

 

Littérature

 

Il semble n’y avoir eu qu’une seule salve de publications durant les années 1950 : ce fut en 1954, donc juste après la mort de Staline. En tout cas, tous les livres que je possède sont marqués de cette date.

Vladimir Doudintsev, La Station « Nina », 1954.

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Petit recueil de nouvelles édité au format poche, il narre les aventures d’un groupe d’ingénieurs chargés de tracer une nouvelle route dans les montagnes de Kirghizie. C’est du pur réalisme soviétique, idéaliste, mais c’est joliment écrit.

 

 

 

Ivan Efremov, Le Lac hanté et autres récits scientifiques, 1954.

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Voilà la première belle surprise des Éditions en Langues étrangères : leur ouverture aux littératures de genre, fraîchement déstalinisées, avec en premier ce recueil de nouvelles de science-fiction (le terme est bien mentionné en russe, mais devient « récits – ou contes – scientifiques » en français). Ce sont des textes parfois un peu naïfs mais bien écrits et plein d’aventure. Ils sont joliment illustrés en couleur. Il y a eu au moins deux tirages différents de cette édition.

 

Alexeï Tolstoï, Le Chemin des tourments, 3 volumes, 1954.

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Cette trilogie fameuse d’Alexeï Tolstoï est un vrai bon moment de lecture. Le premier tome offre d’ailleurs un récit remarquable de la révolution, un récit neutre, écrit alors que Tolstoï était encore à Berlin. Ces trois volumes n’ont pas de jaquette, mais ont été édités dans un coffret en carton dont la préservation est exceptionnelle. Pour ma part, je ne l’ai pas.

 

Iouri Trifonov, Les Étudiants, 1954.

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Sans jaquette. Il est indiqué « 2e édition », mais je n’ai jamais vu la première.

 

Mikhaïl Boubennov, Le Bouleau argenté, 2 volumes, 1954.

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Vsévolod Kotchétov, Les Jourbine, 1954.

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Sciences

 

Alexandre Mongaït, L’Archéologie en URSS, 1959.

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Fort volume très illustré, qui s’ouvre par quelques pages citant avec application Marx, Engels et Lénine (mais évidemment plus Staline), ce livre présentant les dernières recherches archéologiques en URSS offre toutefois une belle ouverture aux non-russisant leur permettant d’apprécier les travaux soviétiques, qui couvrent des périodes et des espaces très larges.

 

Vladimir Obroutchev, Éléments de géologie, 1959.

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Plus connu (si l’on peut dire) en Occident pour ses récits de science-fiction (La Plutonie et la Terre de Sannikov), Obroutchev était avant tout géologue et explorateur. De son travail officiel il a tiré ce manuel, qui est évidemment daté, de nos jours, mais qui se lit avec plaisir.

 

 

Alexandre Oparine et Vassili Fessenkov, La Vie dans l’univers, 1958.

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Édité ici dans un format poche, cet essai vulgarisant est l’œuvre d’un biochimiste (Oparine) et d’un astrophysicien (Fessenkov) dont les travaux furent à la base des théories actuelles concernant l’apparition de la vie sur terre.

 

 

 

 

 

 

Vladimir Mezentsev, Les Spectres aériens, 1958.

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Joli ouvrage de vulgarisation scientifique (l’auteur est journaliste) sur les phénomènes aériens : mirages, aurores boréales, etc.

 

 

 

 

 

 

Les années 1960

 

Attention : les Éditions en Langues étrangères ont régulièrement publié des ouvrages sans date. Je pars du principe qu’ils l’ont tous été dans les années 1960, ce qui n’est pas forcément vrai.

 

Vsevolod Garchine, La Fleur rouge, sans date.

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Recueil de quelques-unes des nouvelles classiques de Garchine.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ivan Franko, Le Boa constricteur, sans date.

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La présence d’un auteur qui a fait partie du mouvement ukrainien peut surprendre ici, mais Franko était un authentique socialiste, et les nouvelles ici sélectionnées, qui se passent toutes dans un même lieu de l’ouest de l’Ukraine, objet d’une ruée vers le pétrole à la fin du XIXe siècle, sont une belle dénonciation des ravages du capitalisme sauvage. Certains des récits sont très forts et poignants.

 

 

 

 

 

 

 

Vladimir Korolenko, La Forêt bruit, sans date.

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Autre auteur ukrainien, mais russophone celui-ci, Korolenko est un peu oublié de nos jours, mais c’est un tort. La Forêt bruit, qui donne son titre à ce recueil, est un bijou.

 

Le Messager du cosmos. Récits d’anticipation scientifique d’auteurs soviétiques, sans date.

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Édité au format poche, il s’agit d’un recueil de science-fiction qui contient aussi des textes contemporains que des textes d’avant-guerre.

 

Le Chemin d’Amalthée. Nouvelles et récits d’écrivains soviétiques, sans date.

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Édité au format poche. Les nouvelles datent des années 1950.

 

Cor Serpentis, sans date.

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C’est avec ce recueil, sans doute le plus tardif des trois, qu’apparaît enfin l’expression américaine de science-fiction.

 

Alexeï Tolstoï, Aélita, sans date.

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Édité aussi au format poche, mais bel et bien relié, et doté d’une jaquette magnifique (quand elle est bien conservée, contrairement à celle de mon exemplaire). Ce roman classique de la science-fiction soviétique des années 1920 est toujours bien agréable à lire.

 

Alexeï Tolstoï, L’Hyperboloïde de l’ingénieur Garine, sans date.

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Autre classique de la science-fiction soviétique des années 1920, à la croisée du roman policier, d’espionnage et d’anticipation, bref, ce qu’on a appelé le « Pinkerton rouge ».

 

Ivan Efremov, Aux Confins de l’Œcumène, sans date.

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Voilà qui n’est pas à proprement parler un roman de science-fiction, mais plutôt un roman historique, qui se place dans l’Antiquité. Il s’agit du premier volet d’un diptyque, mais qui peut très bien se lire seul. Un beau récit d’aventures.

 

Ivan Efremov, La Nébuleuse d’Andromède, sans date.

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Première édition en français d’un roman qui est devenu très vite un grand classique de la science-fiction soviétique.

 

Ivan Efremov, Récits. Contes scientifiques, sans date.

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Seconde édition de ce recueil, dans un format plus petit, avec de nouvelles illustrations et avec jaquette.

 

Vladimir Obroutchev, La Plutonie, sans date (possiblement des années 1950).

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Ce roman, basé sur le thème de la « terre creuse », se veut une réponse au Monde perdu de Conan Doyle. Passionnant récit d’exploration d’une terre souterraine dans laquelle il est possible de rencontrer tout un tas de créatures préhistoriques.

 

M. Baranova et Evguéni Veltistov, Tiapa, Boris et la fusée, sans date (vers 1965).

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Livre pour enfants qui joue sur l’engouement pour la conquête spatiale.

 

Arcadi Gaïdar, L’École et autres récits, sans date.

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Recueil qui regroupe quelques uns des grands classiques de la littérature pour enfants soviétique. Une première édition, différente dans sa forme, avait déjà eu lieu dans les années 1950, selon le catalogue de la BNF.

 

Anatoli Rybakov, La Dague, sans date (peut-être des années 1950).

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Premier volet d’une trilogie (les deux autres n’ont jamais été traduits), il s’agit là d’un roman pour enfants qui a tout d’un « Club des Cinq bolchevik ». L’action prend place durant la guerre civile et montre des jeunes habitants de la rue Arbat qui font tout pour devenir des Komsomol. Très idéologique, cette œuvre est aux antipodes des Enfants de l’Arbat, roman qui rendra l’auteur célèbre en Occident.

 

Une chose bien simple. Nouvelles soviétiques, sans date.

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Anthologie d’auteurs contemporains.

 

À la Lumière du jour, sans date (après 1965).

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Recueil au format poche, mais relié et incluant un fascicule détachable présentant les auteurs, lesquels ne sont pas russes mais des autres républiques soviétiques.

 

Vill Lipatov, Fedor Aniskine, détective de Sibérie, sans date (vers 1965).

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Court roman nouvelliste, qui narre les aventures d’un garde-chasse dans un petit village. Communiste convaincu, il tâche de maintenir l’ordre dans sa petite communauté rurale. On a ici quelque chose qui pourrait être l’équivalent soviétique de Don Camillo. C’est à la fois drôle et émouvant.

 

Iouri Guerman, La Cause que tu sers, sans date (vers 1965).

Iouri Guerman, La Cause que tu sers. Docteur Oustimenko, sans date (vers 1965).

Iouri Guerman, Le Retour du Docteur Oustimenko, sans date (vers 1965).

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Vladimir Belaev, La Vieille forteresse, sans date.

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Il s’agit de la traduction en un seul volume d’une trilogie qui prend place à Kamenets-Podolski, dans l’ouest de l’Ukraine, à partir de la Guerre Civile. Je n’ai que la première partie qui, certes, contient son lot de propos idéologique (les partisans de Petlioura ne sont que des bandits), mais qui offre une vision intéressante de la guerre civile ukrainienne, par de jeunes adolescents qui passent leur temps dans un vieux château.

 

Boris Polevoï, Sur la Rive sauvage, sans date (vers 1965).

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Boris Lavrenev, Le Quarante et unième, sans date.

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Recueil de nouvelles qui se passent durant la guerre civile, voire avant. L’auteur donne certes sa préférence aux Bolcheviks, mais sans manichéisme. La nouvelle titre est un chef-d’œuvre.

 

Alexandre Fadéev, Le Dernier des Oudégués, sans date (après 1965).

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Matveï Teveliov, « Verkhovina, notre lumière », sans date.

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Yanka Bryl, Récits, sans date.

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Petit recueil de nouvelles édité au format poche. Du réalisme soviétique, certes, mais bien fait. Le premier long récit, un drame rural, vaut le détour.

 

Olga Forche, Vêtus de pierre, sans date.

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Anton Makarenko, Les Drapeaux sur les tours, sans date.

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Léon Tolstoï, Les Récits de Sébastopol, 1962.

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Nouvelle édition de ce recueil, dans un format plus petit, avec jaquette et de nouvelles illustrations.

 

Iouri Rytkheou, Rintyn va à l’université, sans date.

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Édition au format poche de ce qui est peut-être le premier roman traduit en français de cet auteur tchouktche.

 

Iouri Trifonov, La Soif étanchée, sans date.

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Youri Naguibine, La Pipe. Récits, sans date.

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Recueil de nouvelles au format poche.

 

Lev Nikouline, Les Aubes de Moscou, sans date.

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Co-édité par les Éditeurs Français Réunis, une maison d’édition communiste de Paris.

 

Nicolas Tchoukovski, Le Ciel de la Baltique, sans date.

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Sciences

 

Constantin Tsiolkovski, Le Chemin des étoiles, sans date

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Il s’agit d’un recueil des écrits de Tsiolkovski, le pionnier de l’astronautique, lesquels peuvent être aussi bien des travaux théoriques que des nouvelles littéraires à vocation vulgarisatrice. On trouve à la fin un cahier d’illustrations. Il y avait une jaquette avec ce livre : je ne l’ai pas.

 

Après les années 1960, la situation change du point de vue éditorial. Les éditions Mir et les éditions du Progrès continuent à publier de la littérature, parfois sous la même maquette, mais des noms éditoriaux différents. Ainsi, une petite série de romans de science-fiction paraît parfois sous le nom des éditions Mir (les deux premiers), parfois sous celui des éditions du Progrès (le troisième).

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Durant les années 1970 apparaissent les éditions Radouga, qui vont prendre le relais des éditions du Progrès, et éditer aussi bien de la littérature contemporaine soviétique, que des romans de science-fiction et même quelques polars. J’en ai parlé en détail ici.

 

Il y eut aussi diverses éditions d’art, notamment Avrora à Léningrad, et Sovietski Khoudojnik à Moscou, qui publièrent de grands et beaux livres, essentiellement des catalogues de musée ou des monographies de villes touristiques. Elles eurent leurs homologues en Ukraine et en Biélorussie. Les titres peuvent être en russe, ukrainien ou biélorusse, mais bien souvent ces livres sont bilingues, voire trilingues.

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À partir des années 1970 aussi, certaines des républiques soviétiques ont elles-mêmes lancé leurs éditions en langues étrangères. Les plus importantes sont les éditions Dnipro, à Kiev, qui ont publié des romans, des recueils et des livres pour enfants.

 

Vassyl Zemliak, Stratione l’ardent, dont j’ai parlé ici.

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Mais Ganatleba à Tbilissi (Géorgie) a aussi édité ou réédité une poignée d’œuvres en français, telle que :

Constantine Gamsakhourdia, La Dextre du grand maître, 1974.

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Initialement traduit du russe pour les Éditeurs Français Réunis dans les années 1950, cette traduction a fait ici l’objet d’une révision sur le texte géorgien.

 

À Minsk (Biélorussie), les éditions Younatstva, tard venues, se sont concentrées (pour ce qui concerne les traductions françaises), sur les livres pour enfants.

 

La Belle famille. Berceuses, amusettes, jeux, comptines populaires biélorusses, 1982.

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Tard venues elles aussi, les éditions Literature Artistica à Kichinev (Moldavie), ont édité deux recueils du folkloriste Grigore Botezatou :

 

Grigore Botezatou, Contes populaires moldaves, 1986.

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Une autre édition, dans un format plus petit et avec d’autres illustrations, était parue quelques années auparavant.

 

Grigore Botezatou, Légendes moldaves, 1990.

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La plupart de ces livres, très mal distribués en France, sont rares, voire rarissimes.

 

 

Bien évidemment les Soviétiques n’ont pas été les seuls à pratiquer l’art de la propagande via des éditions en Langues étrangères.

Côté européen, certains pays socialistes ont aussi participé à cette action, de façon plus ou moins riche.

Les éditions Polonia à Varsovie (Pologne), ont édité ainsi nombre d’essais, de documents, mais aussi une petite poignée d’ouvrages littéraires dont :

 

Andrzej Kijowski (éd.), Nouvelles contemporaines polonaises, 1960.

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En Albanie, un recueil de chants épiques traditionnels a été édité en français par l’Académie des Sciences locales :

 

Chansonnier épique albanais, 1983.

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Recueil remarquable pour ceux travaillent sur les traditions balkaniques et notamment les chants épiques. Il pèche cependant par le fait qu’il se termine par un chant à la gloire d’Enver Hodja, tombant ainsi dans le fake-lore tel que l’ont pratiqué auparavant les Soviétiques eux-mêmes.

 

Les Tchécoslovaques ont eu les éditions Artia, avec exemple ce recueil de Ballades populaires slovaques, édité vers 1963.

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L’agence de presse Orbis a aussi publié quelques travaux. Ainsi :

Bohuslav Chropovský, Les Slaves. Leurs évolution et importance historique, politique et culturelle, 1989.

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Un ouvrage très illustré, mais aussi, hélas, très orienté du point de vue idéologique, et donc scientifiquement peu fiable.

 

Les Roumains ont eu aussi leurs propres Éditions en Langues étrangères. J’ai pu retrouver d’elles cette trilogie :

Cezar Petresco, Effondrements, 3 volumes, 1954.

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Dans les années 1970, elles semblent remplacées par les éditions Minerva, qui ont publié notamment :

Petre Ispirescu, Contes roumains, 1979.

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Enfin il faut compter aussi sur les Bulgares, qui ont eu un temps leurs éditions en langues étrangères. Cependant, je n’en possède aucun volume.

 

Il est possible d’aller loin vers l’Est, en Asie, pour retrouver des Éditions en Langues étrangères communistes.

 

Les Éditions en Langues étrangères chinoises, qui existent toujours, ont publié évidemment les œuvres complètes de Mao, mais aussi des essais, des documents, notamment sur l’archéologie, de la littérature, ancienne comme moderne, des dictionnaires.

Je possède entre autres pour ma part les quatre volumes de cette collection :

Contes populaires chinois, 4 volumes, 1962.

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Des petits livres très joliment illustrés, qui n’ont pas de caractère scientifique, mais qui contiennent tout de même des contes non seulement des Hans, mais aussi des minorités ethniques.

 

La Corée du Nord a eu bien évidemment aussi, imitant le voisin chinois, ses Éditions en Langues étrangères, mais elles semblent n’avoir publié que des essais et documents (avec des titres du genre : Brillante solution du problème des cadres nationaux en Corée), ainsi que les œuvres complètes de sa dynastie de dirigeants, à l’exception du dernier qui semble-t-il n’écrit pas ou ne juge plus nécessaire de se faire traduire en français.

 

Enfin, le Vietnam communiste a aussi édité quelques ouvrages en français, dont cette intéressante

Anthologie de la littérature vietnamienne, t. I, des origines au XVIIe siècle, 1972.

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