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23/02/2020

William Camus et Jean-françois Pénichoux - Robots, historique de la robotique mobile

Camus.jpgJ'ai peu de madeleines de Proust, mais ce livre-ci en est bien une. J'ai découvert Robots, historique de la robotique mobile du XXIe au XXVe siècle de William Camus et Jean-François Pénichoux (La Farandole, 1981), lorsque j'étais en sixième ou cinquième, et je me souviens l'avoir lu cinq ou six fois en bibliothèque, fasciné que j'étais par le contenu de ce livre.

Robots n'est ni un roman, ni une BD: je n'en donnerai donc aucun résumé. Il s'agit en réalité d'un essai historique fictif, illustré, donnant dans les grands traits l'histoire future de la robotique. Il s'agit donc d'un livre audacieux – d'autant plus qu'il a été publié par un éditeur pour la jeunesse –, qu'on ne lit pas pour le plaisir de la littérature, mais pour les idées. Et à l'époque, j'avais été fasciné par ces idées. William Camus nous présente en effet tout une série de robots, d'abord domestiques ou d'exploration en milieu hostile, puis de plus en plus intelligents, au point de devenir supérieurs à l'homme, et de forcer celui-ci à la "cyborgisation". Critique, mais non hostile au transhumanisme, ouvert évidemment aux questions sociales, Robots est un livre intelligent et toujours passionnant. 

 

Jean Delannoy - Le Majordome

Majordome.jpgLéopold (Paul Meurisse) est un homme respectable et respecté. Le jour, il est le majordome d'un redoutable procureur, célèbre pour sa collection de condamnation à mort. Et la nuit, il est lui même le juge de la pègre, tranchant avec classe dans les différents entre malfrats. 

Homme stylé et maniaque (pas question de parler en argot devant lui), Léopold possède un sens de la justice exacerbé, et c'est en se basant sur le code pénal qu'il règle ses affaires. Et de ce fait, il connaît le milieu comme personne. Mais un jour, un mystérieux criminel, le Chat, le contacte car pour une fois, ce voleur solitaire a besoin d'aide pour le casse du siècle: le vol d'une cargaison d'or soviétique devant arriver en France dans les prochains jours.

Drôle de film là encore que ce Majordome de Jean Delannoy (1964). Comédie noire, écrite sur le mode du vaudeville avec pour axe d'intrigue la double vie de Léopold, il s'agit d'un film étonnant, un peu bancal, mais très drôle et servi par de bons acteurs: Meurisse, évidemment, mais aussi, dans un second rôle, Geneviève Page. Évidemment les amateurs de polars seront déçu par cette histoire invraisemblable, mais ceux qui recherchent une comédie vraiment distrayante seront servis.

11:47 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)

Georges Lautner - Le Monocle rit jaune

Monocle.jpgBéotien que je suis, je ne découvre le vieux cinéma français qu'au hasard de l'achat de DVD d'occasion, au petit bonheur la chance, ma culture dans ce domaine étant fort limitée. Ce même hasard m'a poussé à explorer un coffret de films dans lequel l'acteur Paul Meurisse a tourné. Commençons donc par Le Monocle rit jaune, de Georges Lautner (1964).

Il s'agit là du dernier volet d'une trilogie, mais fort heureusement, chaque film peut se regarder tout à fait indépendamment des autres. Le Monocle est Théobald Dromard (Paul Meurisse), un des meilleurs agents des services secrets français. Un mystérieux groupe terroriste s'en prend à la recherche et à l'industrie nucléaire un peu partout dans le monde, tuant des scientifiques et détruisants des installations. Lors d'une attaque ratée, un assaillant parvient à s'enfuir et s'en va à Hong Kong. Les services français envoient alors le Monocle à sa poursuite.

Étrange film que celui-là. Georges Lautner emploie tous les codes du cinéma d'espionnage d'alors, mais pour mieux s'en moquer. Nous avons donc le droit à tout une galerie de trognes plus ou moins renfrognées, de types en imperméable, à l'ordinaire fumerie d'opium (puis que l'action se passe en Chine), etc. Cependant, rien n'est pris au sérieux, car Le Monocle est une parodie, fort savoureuse. Théobald Dromard est un guignol du genre de Johnny English, quoi qu'en bien moins bouffon. Dans son manteau trop grand, et affublé d'un tout petit chapeau, il est redoutable, mais en même temps ridicule, de par ses manies et tics comme cette façon qu'il a de se trémousser lorsqu'il a abattu quelqu'un, avant de souffler dans le canon de son pistolet. Les scènes d'actions, chargées d'humour, valent aussi le détour, notamment ce passage où les trois Français, drogués, croient voir toute une troupe s'assaillants chinois danser comme dans West Side Story.

Mais le film est aussi intéressant par le fait qu'il nous offre une véritable plongée dans le Hong Kong et le Macao des années 1960. Certaines scènes, à ce titre, sont remarquables, presque poétiques, offrant un contraste singulier avec le reste du film. 

Si Le Monocle rit jaune n'est pas un grand film, il reste néanmoins un bon film, singulier et drôle.

 

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