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23/02/2020

Georges Lautner - Le Monocle rit jaune

Monocle.jpgBéotien que je suis, je ne découvre le vieux cinéma français qu'au hasard de l'achat de DVD d'occasion, au petit bonheur la chance, ma culture dans ce domaine étant fort limitée. Ce même hasard m'a poussé à explorer un coffret de films dans lequel l'acteur Paul Meurisse a tourné. Commençons donc par Le Monocle rit jaune, de Georges Lautner (1964).

Il s'agit là du dernier volet d'une trilogie, mais fort heureusement, chaque film peut se regarder tout à fait indépendamment des autres. Le Monocle est Théobald Dromard (Paul Meurisse), un des meilleurs agents des services secrets français. Un mystérieux groupe terroriste s'en prend à la recherche et à l'industrie nucléaire un peu partout dans le monde, tuant des scientifiques et détruisants des installations. Lors d'une attaque ratée, un assaillant parvient à s'enfuir et s'en va à Hong Kong. Les services français envoient alors le Monocle à sa poursuite.

Étrange film que celui-là. Georges Lautner emploie tous les codes du cinéma d'espionnage d'alors, mais pour mieux s'en moquer. Nous avons donc le droit à tout une galerie de trognes plus ou moins renfrognées, de types en imperméable, à l'ordinaire fumerie d'opium (puis que l'action se passe en Chine), etc. Cependant, rien n'est pris au sérieux, car Le Monocle est une parodie, fort savoureuse. Théobald Dromard est un guignol du genre de Johnny English, quoi qu'en bien moins bouffon. Dans son manteau trop grand, et affublé d'un tout petit chapeau, il est redoutable, mais en même temps ridicule, de par ses manies et tics comme cette façon qu'il a de se trémousser lorsqu'il a abattu quelqu'un, avant de souffler dans le canon de son pistolet. Les scènes d'actions, chargées d'humour, valent aussi le détour, notamment ce passage où les trois Français, drogués, croient voir toute une troupe s'assaillants chinois danser comme dans West Side Story.

Mais le film est aussi intéressant par le fait qu'il nous offre une véritable plongée dans le Hong Kong et le Macao des années 1960. Certaines scènes, à ce titre, sont remarquables, presque poétiques, offrant un contraste singulier avec le reste du film. 

Si Le Monocle rit jaune n'est pas un grand film, il reste néanmoins un bon film, singulier et drôle.

 

11:35 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)

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