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05/01/2020

Gregory Benford - L'Ogre de l'espace

Benford.jpgDans un futur proche (mais déjà technologiquement dépassé, vu que les scientifiques y utilisent encore des transparents), une jeune post-doctorante d'un observatoire situé à Hawaï, remarque dans des données d'étonnants flashs qui ne correspondent à aucun objet connu. Son directeur, Benjamin, lui demande de refaire les calculs, mais la chose est confirmé. Il refait alors lui-même les calculs, puis un troisième larron, britannique, se joint à l'équipe et refait les calculs, puis la femme de Benjamin, Channing, en phase terminale de cancer, refait aussi les calculs, puis des spécialistes du monde entier apportent des données et refont les calculs, puis une agence gouvernementale s'empare de la chose et refait les calculs...

Bref, je n'ai pas pu dépasser 130 pages à la lecture de L'Ogre de l'espace, de Gregory Benford. Peut-être est-ce que je travaille dans un milieu scientifique, mais les petites mesquineries, les petites rivalités entre savants me laissent froid. Le pathos ajouté avec le cancer de Channing, pour humaniser la chose, me laisse tout aussi froid. 

130 pages pour arriver au cœur du sujet (un trou noir intelligent qui arrive vers la Terre), c'est long, beaucoup trop long.

Une fois n'est pas coutume, j'abandonne.

04/01/2020

Timo Vuorensola - Iron Sky

Iron Sky.jpgVoilà un film dont je n'attendais rien, en dehors d'un peu d'amusement. Les Nazis de la lune et les Wunderwaffen, ça n'est pas trop mon truc. Et puis le hasard d'un DVD, et hop. 

Bref, j'ai regardé Iron Sky, de Timo Vuorensola (2012), un film que la jaquette du DVD présente comme un croisement entre Independence Day et Inglorious Basterd, autrement dit un film con comme les pieds et un autre que je n'ai pas envie du tout de voir. Il ne faut jamais croire les jaquettes de DVD, car Iron Sky, c'est jouissif ET intelligent.

Dans un futur proche, une mission américaine arrive sur la face cachée de la lune et y découvre... une gigantesque base nazie. L'un des astronautes est tué sur le coup, l'autre, un Noir, est emmené comme prisonnier. Les Nazis, qui préparent leur revanche depuis des décennies, sont persuadés qu'il s'agit d'espions, avant-garde d'une invasion à venir. Car ces Nazis ne sont pas du tout au courant de ce qui se passe sur leur monde d'origine. Une mission est envoyé sur Terre, pour y récupérer des ordinateurs qui permettront de faire voler une arme gigantesque.

Présenté comme cela, ce film n'a pas l'air fabuleux. Sauf qu'il s'agit d'une implacable satire de la société et de la politique américaine. Nos Nazis arrivent donc en effet dans des USA présidée par une clone de Sarah Palin. Une ambitieuse sans cervelle pour qui tout est bon, même une invasion nazie, du moment qu'elle gagne les prochaines élection. La bêtise de tout ce petit monde est sensible à tous les étages. 

Certes, l'équipe du film s'est un rien plantée: Sarah Palin n'a pas été élue... À la place nous avons Donald Trump. Ce qui revient strictement au même, question encéphalogramme plat et dangerosité.

À côté de cette satire, on pourra apprécier aussi le formidable travail de construction d'une sorte d'uchronie sur la Lune, avec cette micro-société nazie totalement coupée du monde et qui a évolué différemment à partir des technologies de 1945. Iron Sky, c'est à la fois une blague potache et un truc on ne peut plus sérieux.

Je n'avais pas ri ainsi devant un film depuis longtemps.

21:17 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (3)

Killjoys - saison 1

Killjoys.jpgSérie toujours en cours, créée par Michelle Lovretta, Killjoys est une production canadienne de space opera qui est curieusement passée sous les écrans de radar du fandom français de SF, du moins de la partie que j'en connais. La saison 1 étant très courte (dix épisodes), il n'y avait pas grand risque à y jeter un œil.

Dans un futur lointain, les humains ont pris pied dans un système composée d'une grosse planète-mère et de trois satellites qui tous ont fait l'objet d'une terraformation. L'un de ces satellites, cependant, a été abandonné car malgré tout inhabitable. Et les deux autres, ainsi que la planète, sont l'objet d'une lutte des classes exacerbée. Afin de limiter la pression sociale, les neuf familles qui dirigent la Compagnie proposent aux habitants du satellite le plus pauvre un droit de colonisation de la planète après sept générations passées au service de la Compagnie. 

Et si cette dernière dispose d'une force de police, pour moins apparaître aux yeux des habitants, elle fait appel à des chasseurs de primes, les Killjoys (la monnaie locale est le joy) pour arrêter les criminels. 

Dutch, John Jacoby et son frère D'avin sont trois d'entre eux. Dutch est visiblement une ancienne tueuse, John un ancien voleur, D'avin un ancien militaire. Tous ont un passé plus ou moins trouble sur lequel ils aimeraient tracer une croix, sans succès. 

Difficile de se faire un avis sur seulement dix épisodes. La série a clairement du potentiel. Les acteurs sont bons, réalisations et trucages sont à la hauteur. On pourrait reprocher cependant à cette production une mauvaise habitude d'enchaîner des séquences ultracourtes, de donner des habitudes de poseurs aux acteurs, et une musique tonitruante et omniprésente.

Pour le reste, l'intrigue est intéressante, le contexte ne demande qu'à se développer, les personnages sont attachants. À suivre.

19:24 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)