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01/12/2018

Peter Randa - L'Enjeu galactique

Randa.jpgIl y a quelques années, Roland Wagnerdéfendait l’idée quePeter Randa, à la différence de son tâcheron de fils, était un véritable écrivain. Ce que j’ai eu alors bien du mal à croire. Il faut dire que lorsque j’avais vingt ans, j’ai eu le malheur de tomber sur un livre de cet auteur qui sentait bon (sic!) le fascisme, et qui m’avait semblé écrit avec les pieds.

Et voilà que je découvre un autre des romans de Peter Randa dans une boîte à livre. Je me suis alors souvenu des propos de Roland. La chose ne coûtant rien, et le livre étant assez court, qu’à cela ne tienne, vérifions.

Voici donc L’Enjeu galactique.

La loi est sévère au sein de l’Empire : tout criminel est placé à bord du arche, et quand celle-ci est pleine, on l’expédie dans l’espace, sans gardiens à bord, mais sans espoirs de retour, ni même celui de fonder quelque part une colonie (les rares femmes à bord ont été stérilisées). Or Lescart, le héros de cette histoire, est considéré comme un criminel, et des plus dangereux. Mais il est sauvé in extremis par un colonel de l’armée, qui le choisit pour être l’objet d’une expérience ultra-secrète : il sera envoyé sur un monde dont l’atmosphère est toxique, afin de servir de cobaye pour un sérum qui permettra aux hommes de s’installer sur cette planète. Lescart accepte, et comme il s’agit d’une infraction à la loi, on simule une évasion avant de l’emmener sur Debena, où les choses ne vont évidemment pas se passer comme prévu.

Force est de reconnaître au terme de cette lecture ultra-rapide, que Roland Wagner avait raison : Peter Randa sait écrire un roman, avec une trame solide, un sens des rebondissements. Il n’y a pas le moindre temps mort, pas de fil narratif interrompu : l’histoire est logique d’un bout à l’autre. Le style ? Quel style ? Randa utilise des phrases courtes, les plus simples possibles. Il ne s’embarrasse pas de descriptions et les dialogues vont à l’essentiel : sur ce plan là, il vaut bien un Bernard Werber, l’imbécilité en moins. Et du coup, c’est un roman qui se lit comme du pulp à la papa, du Capitaine Futur, mais sans le talent d’Edmond Hamilton pour les univers flamboyants. Randa est un auteur populaire efficace, rien de plus.

Reste les idées. L’Enjeu galactiqueest un roman colonial, mais dans l’espace. Les indigènes sont forcément dangereux, et au moindre geste hostile, on tire à vue. Les femmes sont juste bonnes à tomber amoureuses du héros. Et si par malheur l’une d’elles est violée, et mise enceinte par le méchant de l’histoire, ça n’est pas bien grave : elle s’y fera, aimera son enfant, et finira bien aussi par aimer le père !

Bref, ça se lit, mais faut-il le lire ?

Non.

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