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12/03/2013

Olivier Deparis - Main mise sur Jakobar

jakobar01.jpgEn ce moment, je lis la thèse de Gaël Hily sur le dieu celtique Lugus, le premier tome de l'intégrale d'Omale par Laurent Genefort, We Modern People, remarquable thèse sur la proto-SF russe d'Anindita Banerjee. Du sérieux, du gros, du très bien certes, mais parfois il faut que mon cerveau se repose. Alors pour ça il y a mes relectures des Le May, le visionnage de Star Trek Voyager, et quelques petits romans plus ou moins récents. Main mise sur Jakobar (Rivière Blanche, 2011) d'Olivier Deparis est de ceux-là.

Le titre annonce clairement la couleur (y compris par son jeu de mot): Main mise sur Jakobar nous promets une forme de western dans l'espace. Tom est un soldat, un pilote plus précisément, chargé d'entrer en contact avec la Main, un groupe de cinq experts qui travaille secrètement pour le gouvernement fédéral. Mais rien ne se passe comme il le faudrait: à peine leur vaisseau a-t-il quitté la station de Tertius que celle-ci est détruite par l'armée, ainsi que le vaisseau qu'ils étaient censés rejoindre. Avec au final des milliers de morts et une accusation de terrorisme portée contre la Main, qui est ainsi obligée de trouver refuge sur Jakobar, un monde jusque-là resté indépendant.

De l'action, de l'action, de l'action. Avec ce court roman, nous sommes servis. Olivier Deparis en perd pas son temps en considérations métaphysiques ni en affinage de psychologie: l'action virevolte, sans la moindre trève, dans un scénario bien huilé et porté par une plume efficace. A ce titre-là, Main mise sur Jakobar n'usurpe pas sa place chez Rivière Blanche: il s'agit bien d'un très honnête FNA à la lecture agréable. L'objectif, détendre, est atteint.

Mais pour un premier roman, il n'est évidemment pas sans défauts. Un tic de langage d'abord: des acronymes systématiquement développés de façon maladroite, par exemple: "FH (la Fédération Humanoïde)", quand il suffit d'écrire une première fois "Fédération Humanoïde", puis d'employer FH par la suite. Ce qui me mène au deuxième défaut: pour une fois, quelques petites pages - pas bien nombreuses mais quand même - de contextualisation auraient été nécessaire. On ne voit jamais les ennemis autrement que comme des points sur l'écran radar, et du coup on ne sait guère qui ils sont.

Ce qui n'empêche pas cela-dit de suivre toutes ces péripéties avec plaisir. Avant de repartir sur du plus lourd.

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