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22/09/2018

James Blish - Spock doit mourir

Spock.jpgJe dois bien avoir chez moi une bonne douzaine de romans issus de la série Star Trek. Dont seulement un tiers de lu. Je sais qu'en général ces romans ne volent pas bien haut, jouant le plus souvent sur le fan service, et donc sombrant dans la facilité sympathique. Mais de temps en temps, ça fait du bien. Et puis pour celui-ci, Spock doit mourir, publié initialement en 1970, nous avons quand même James Blish à la manœuvre.

L'Enterprise est en mission lointaine quand les Klingons lancent une vaste offensive contre la Fédération. Coincé loin derrière les lignes ennemies, l'équipage doit trouver une solution pour contacter Organia, le monde des purs esprits qui avaient imposé un armistice aux deux empires. Scott, l'ingénieur, décide de tenter d'utiliser téléporteur modifié. Spock se porte volontaire, mais quelque chose tourne mal et voilà que Kirk se retrouve aux prises avec deux Spocks... dont un traître.

Voilà une histoire qui aurait pu donner un formidable épisode de la série, tant elle est truffée d'idées et de concepts typiquement trekiens. L'histoire se base en effet sur le complexe du docteur McCoy, concernant le téléporteur: si l'appareil décompose les corps pour ensuite les reconstituer à distance, qu'est-ce qui garantit que l'individu reconstitué est bien l'original, et non une copie parfaite? Blish y ajoute une idée piquée au film Danger, planète inconnue (Doppelgänger, 1969), de Robert Parish: que se passerait pour un individu qui se retrouverait dans un environnement qui serait le miroir de son environnement ordinaire?

Mais voilà, ici Blish n'est pas à la hauteur de ces idées. Le style est plat, les personnages, supposés connus, sont à peine esquissés, et l'action est une succession de rebondissements pas toujours très crédibles. Ça se lit tout seul, mais c'est quand même une déception.

Jack Williamson - Les Humanoïdes

Williamson.jpgDans un lointain futur, l'Humanité a essaimé sur de nombreuses planètes à travers la galaxie. Mais d'un monde à l'autre, le niveau technologique a plus ou moins baissé et les contacts interplanétaires ont souvent été rompu. Le professeur Forester est un physicien vivant sur un monde dont la civilisation est grosso-modo du même type que la nôtre. Ce monde est menacé par une triade de planètes hostiles. Mais voilà qu'en observant l'explosion d'une nova, Forester découvre une nouvelle forme de physique, le rhodo-magnétisme. Installé dans une base ultra-secrète, on lui confie l'élaboration de nouveaux missiles capables de détruire si besoin ces trois planètes.

Mais c'est un nouvel ennemi qui finalement arrive: des hordes de robots humanoïdes, qui s'installent et prennent le pouvoir avec d'autant plus de facilité qu'ils ne sont a priori pas hostiles: ils sont là pour servir et rendre heureux. Et cela à tout prix, quitte à le faire contre le gré des personnes. Le professeur Forester va alors entrer en résistance contre ce bonheur imposé.

À l'origine simple nouvelle, Les Humanoïdes a été étendu à la taille d'un roman par Jack Williamson en 1948. Et ça se sent. L'idée de base est excellente: créés sur une lointaine planète par un savant qui voulait le bonheur des gens, ses robots se sont imposés, guidés par la volonté sans faille de rendre l'ensemble de l'humanité heureuse. Hélas, étendre une nouvelle n'est pas toujours un bon choix. Plombé par de longs passages de technoblabla, et articulé autour d'une intrigue souffrant de défauts de rythme, Les Humanoïdes est finalement, malgré un épilogue surprenant, un roman inégal et vieilli.