A. E. Van Vogt - La Faune de l'espace
03/07/2018
Je n'en reviens pas. Après À la poursuite des Slans et La Guerre contre le Rull, voilà, avec La Faune de l'espace (The Voyage of the Space Beagle, 1950), le troisième roman de A. E. Van Vogt que je lis ou relis, avec plaisir. Je dois vieillir...
Ceci-dit, il y a de bonnes raisons à cela, avec ce roman qui n'est en fait qu'un fix up de quatre nouvelles, quatre aventures d'un officier scientifique à bord d'un vaisseau, le Space Beagle, parti pour des années d'exploration spatiale, à la recherche des créatures les plus inattendus. Et ma foi, c'est très distrayant: Van Vogt, même s'il exploite comme toujours l'idée d'un héros supérieurement intelligent, et donc quasi-invincible, sait construire ses récits et les rendre passionnants à l'aide de rebondissements bienvenus. De fait, les créatures rencontrées sont toutes originales et remarquables.
Le passionné de SF trouvera un autre intérêt, d'ordre historique, dans ces textes, qui ne sont pas, en effet, sans rappeler la série originale de Star Trek. D'une part par le principe de cette expédition scientifique supposée passer d'une planète à l'autre, en mission d'exploration et de contact. On pense aussitôt à l'Enterprise. D'autre part par certains éléments directement empruntés par la série. Elliott Grosvenor, le scientifique nexialiste, qui sait tout sur tout, imperturbable, souvent considéré comme amoral par ses compagnons car il sert un idéal supérieur, quitte à sacrifier quelques personnes pour le bien du plus grand nombre, fait penser à Spock. Zorl, la créature extraterrestre qui se nourrit du potassium des autres créatures, rappelle l'être de Ils étaient des millions (The Man Trap), qui tue pour se nourrir du sel des corps. On pourrait trouver sans doute encore d'autres points de comparaison.
Un seul regret: la traduction. On peut se poser des questions sur cette traduction déjà ancienne, dans laquelle le Space Beagle, rebaptisé le Fureteur, est qualifié régulièrement de "bateau" ou de "fusée", alors que Van Vogt le décrit explicitement comme une sphère. De quoi avoir des doutes sur d'autres éléments à caractère technique du texte.
1 commentaire
Ah, je m'étais fait la même réflexion en regardant de nouveau la série originelle de Star Trek et son épisode "Ils étaient des millions". Mais je ne me souvenais plus dans quel ouvrage j'avais lu la nouvelle que cela m'évoquait.
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