Jack Vance - Les Maisons d'Iszm
23/02/2020
J'ai du mal avec Vance. Jusqu'ici, je ne suis tombé, concernant son œuvre abondante, que sur des romans sympathiques mais mineurs, ou des ratages complets tels que les Chroniques de Durdane. Mais je m'accroche, vu que Jack Vance est considéré comme un classique et qu'il a le bon goût de produire le plus souvent des romans courts.
Les Maisons d'Iszm repose d'ailleurs sur un postulat intéressant. Iszm est un monde peuplé d'humanoïdes qui vivent en commensaux d'arbres qui leurs produisent des maisons. C'est d'ailleurs la seule source de richesse de cette planète: l'exportation d'arbres-maisons. Mais les habitants d'Iszm ont fait le choix de n'exporter que des variétés luxueuses. Et surtout de garder précieusement tous les pieds femelles, de façon à conserver leur monopole. Aussi les maisons d'Iszm sont-elles l'objet de convoitises, et lorsque Aile Farr, un botaniste terrien, débarque en simple touriste, tout de suite les agents de sécurité locaux pensent que sa visite ne peut être anodine.
Roman mineur, Les Maisons d'Iszm (1954) reste toutefois un texte tout à fait sympathique, même si son héros, lui, l'est fort peu. Grincheux, toujours prompt à râler contre les contrôles qu'on lui impose, Farr a tout d'un anti-héros. Jack Vance a eu le soin de placer au cœur de son propos des éléments de politique social et économique intéressants pour l'époque. S'il n'est pas parfait, Les Maisons d'Iszm est un roman tout aussi distrayant que porteur de réflexions.
Les commentaires sont fermés.