Christian-Jaque - La Tulipe noire
04/01/2020
Voici un vieux souvenir d'enfance. J'adorais alors les péplums et autres films de "cape et d'épée", et j'ai gardé le souvenir d'avoir adoré La Tulipe noire de Christian-Jaque (1964). Mais que vaut encore le film, passé quelques décennies?
Dans le Roussillon, à la veille de la Révolution, un brigand surnommé La Tulipe noire s'attaque aux nobles et les pille lorsqu'ils ont le malheur de se déplacer. Il signe ses méfaits d'une tulipe noire. L'officier de police La Mouche est persuadé qu'il s'agit de Guillaume de Saint-Preux, un libertin qui fréquente l'épouse du fermier général. Or, lors d'un duel, La Mouche parvient à marquer la joue de la Tulipe noire d'un coup d'épée.
Mais Guillaume de Saint-Preux se tire d'affaire grâce à son frère, Julien, qui lui ressemble comme un jumeau. Idéaliste, Julien épouserait volontiers la cause de la Révolution à venir. Et il découvre avec effroi que Guillaume n'est finalement d'un profiteur qui n'a rien d'un justicier. Pourtant, il endosse le costume de la Tulipe noire de bon coeur.
La Tulipe noire de Christian-Jaque, c'est un peu Zorro en Roussillon. La base de l'histoire n'est nullement tirée du roman éponyme d'Alexandre Dumas, mais elle semble en revanche pompée sur le Mandrin de René Jayet (1947-1948). On ne cherchera pas ici de subtilité, mais plutôt de l'aventure bon enfant, avec un gentil héros, et des méchants bien neuneus comme ils se doivent de l'être. Alain Delon, dans son double rôle, en fait des tonnes, mais il le fait bien. Francis Blanche, en argument comique, est parfait. Les astuces du réalisateur pour faire tenir deux personnages joués par un même acteur à l'écran sont remarquables.
Bref, pour se détendre, La Tulipe noire fonctionne toujours.
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