Jean et Doris Le May - Vacances spatiales
25/07/2012
Je me suis promis de faire un cycle de lecture des romans des Le May, j'irai donc jusqu'au bout, même s'il faut rappeler pour cela des romans parfois médiocre voire pire. Vacances spatiales est de ceux-là, malheureusement.
Kerl Etang et Charm Selic sont deux agents d'Interco, la police galactique. Deux machos de première classe. Problème: le Réarque leur ordonne de faire équipe avec deux jeunes femmes. Et afin de souder cette équipe, il les expédie d'abord en vacances avant de leur confier la mission de se rendre sur une planète, Phyllos, qui ne fait pas encore partie de la Fédération. Une mission diplomatique, mais rendue compliquée par l'existence d'un mouvement révolutionnaire local. Or leur vaisseau, sur le retour, est saboté, et tous les quatre se retrouve, après un crash, sur un monde perdu et isolé.
Voilà un roman bien médiocre: des personnages caricaturaux à l'extrême (les mecs super balèzes, les nanas super belles), et surtout une intrigue totalement bancale: on a l'impression qu'il s'agit du début d'un roman collé sur la fin d'un autre de façon totalement artificielle, comme si, tombés en panne d'inspiration et obligé de fournir leur roman trimestriel, les Le May se soient sentis contraints de mettre bout à bout des choses inachevées. Or la première partie n'a hélas rien d'original: ils nous refont le coup de la lutte des genres comme dans Les Cristaux de Sigel Alpha, mais en moins bien. En revanche la fin est surprenante, nous plongeant dans quelque chose qui aurait pu être fabuleux si les auteurs avaient su le développer.
Quoi qu'il en soit, et malgré ces quelques bonnes pages, Vacances spatiales est un roman à éviter.
2 commentaires
Un "Le May" à éviter alors. J'avais bien aimé Les landes d'Achernar, lue suite à ta chronique...
Leurs romans sont en tout cas parfois difficiles à trouver.
Ma foi, c'est normal que dans une carrière basée sur un rythme de production d'un roman par trimestre, il y ait du déchet. Celui-là en est un.
Pour ce qui est de trouver leurs romans: il serait plus que temps de leur rendre un minimum hommage en rééditant, même à petit tirage, leurs meilleurs. Ils valent vraiment le détour.
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